Tonio Perlicchi convoqua
dans son bureau son inspectrice Rachel Martini : J’aimerais que vous me donniez votre opinion sur votre belle-sœur
Mylène, et sur vos neveux. La jeune femme parut surprise, cependant comme
elle n’avait aucune empathie envers Mylène depuis qu’elle savait qu’elle
trompait son frère, elle voulut bien dire ce qu’elle savait du couple. Sa
belle-sœur était l’archétype de la femme blessée dans son enfance par un père
coléreux et violent. D’un tempérament soumis, elle avait soudain changée, son
attention particulièrement tournée vers son apparence. D’abord gaie comme un
pinson, traînant notamment dans les instituts esthétiques, puis dans un état
dépressif, elle en voulait alors à la terre entière. Tout lui semblait
intolérable et elle souhaitait mourir.
Tonio entrevoyait une ouverture : sa
déprime datait-elle d’un mois parce que son amant avait rompu avec
elle ? Rachel l’ignorait, elle ne connaissait le nom de l’amant que depuis
le début de l’affaire, son frère ne lui avait pas donné cette information. Et
les enfants ? Eric, quinze ans, de nature introvertie, élève appliqué
avait des résultats médiocres ces derniers temps, jusqu’à devoir redoubler ;
Nicolas, douze ans, à l’inverse, enfant hyperactif, toujours en train de
ruminer comme un bovin sauvage, était une force de la nature, célèbre pour ses
bagarres au collège, mériterait une rigueur plus appuyée dans le domaine de l’éducation.
Tonio Perlicchi se gratta la tête : Nous
allons convoquer tout ce petit monde ! Rachel sortit de la pièce en
demandant comment s’appelait la femme qui avait sauvé son frère. Pourquoi cette
question ? Juste pour la remercier…
murmura la jeune femme. Michèle Norman. Rachel s’arrêta net… Que lui
arrivait-il ? Mais… elle connaissait cette femme ! Tonio sauta de son
siège ! D’où ? Comment ? C’était une amie de sa belle-sœur… Les
derniers doutes du commissaire s’effacèrent immédiatement, voilà le lien !
Ce dernier détail était un morceau de choix ! Il donna aussitôt des ordres
à ses inspecteurs pour que les deux femmes soient ramenées au poste de
gré ou de force !
Une heure plus tard ces dames,
menottées, gesticulaient en hurlant que c’était une honte de les traiter ainsi !
Tonio n’était pas au bout de ses surprises ! Michèle Norman était
également la personne qui avait failli emboutir sa voiture devant l’hôtel de
police ! Eric, le fils Martini, encadré par deux agents, leur donnaient de
grands coups de pieds dans les mollets. Pourquoi avoir amené l’adolescent ?
Ils les menaçaient avec un poignard !
Après des heures d’interrogatoire,
enfin la vérité tomba : Tout d’abord les papiers de Régis falsifiés, œuvre
d’Eric pour brouiller les pistes. Il avait déjà organisé sa vie en
fonction de la séparation de ses parents et en voulait à son père d’avoir tout
fait capoter en prévenant la femme de Didier Wagner. Michèle Norman avait suivi
Régis Martini en compagnie de Mylène et d’Eric
qui savaient que Régis finirait pas s’arrêter sur une aire de repos comme il le
faisait quand ils partaient en vacances. Michèle n’avait donc pas sauvé Régis
mais participé à l’agression. Puis retour chez Didier Wagner.
Ce dernier n’avait pas menti au
commissaire, il voulait vraiment reprendre une vie normale avec sa femme en
rompant avec Mylène qui devenait de jour en jour plus hystérique et jalouse.
Les deux femmes et Eric se sont rendus dans la maison où Didier fut attaqué par
surprise par trois personnes masquées, attaché dans la cave et brutalement
frappé. Malheureusement Charlène Wagner rentra chez elle plus tôt que prévu.
Elle hurla mais en quelques secondes fut ligotée à la poutre centrale du salon
avec le câble provenant du bateau que son mari venait d’acheter. Ils devaient
partir faire un petit séjour au bord de la mer pour se retrouver et sauver leur
ménage.
Soudain elle reconnut Mylène, se qui
décupla la rage de celle-ci. Elle prit le poignard d’Eric et trancha la gorge à
la malheureuse. Un vrai carnage ! Le commissaire était écoeuré, que de
vies perdues pour une histoire sordide ! Il hurla : Otez-les de ma vue et prévenez le Parquet !
Comme il l’avait pressenti à l’hôpital : Didier Wagner et Régis
Martini étaient innocents, du moins pour le meurtre car moralement, qu’en
penser ?
FIN
Désir
d’histoire 95
Les
mots imposés :
Célèbre
– attention – redoubler – bovin – morceau – rigueur – opinion – force – mollet – notamment – intolérable
- souhaiter
Episodes précédents :
Textes
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et sur ces mots du no 95 , finit ton histoire !! J'ai beaucoup aimé...
RépondreSupprimerMerci de ta visite. Oui pour cette enquête c'est terminé.
SupprimerBisous
Mince j'étais connectée avec mon compte Google................
RépondreSupprimerC'est moi Ghislaine ....
http://sunsyharrey.wordpress.com/2013/03/20/le-jeu-chez-olivia-no-95/
voici mon texte pour que tu me situes mieux par le blog lol
bises
Pas grave, je t'aurais retrouvée.
SupprimerMerci de ta visite
Bisous
Je prends le train en marche mais je vais essayer de m'y retrouver !
RépondreSupprimerMerci Violette et bonne journée
Bisous
Les liens des épisodes précédents sont en bas de cet article.
SupprimerBisous
Une autre histoire bien intéressante, merci.
RépondreSupprimerIl va me falloir une nouvelle enquête!
SupprimerBisous
Bonsoir Violette,
RépondreSupprimerUne fin à rebondissements. J'étais loin de me douter de cette dernière. En effet qui aurait pu croire que celle que tous le monde prenait pour une sainte était en fait au cœur de cette intrigue.
Encore une affaire classée. A la suivante pour le Commissaire, mais avant tout une soirée en tête à tête avec son épouse s'impose.
Bonne soirée... résolue,
Bisous.
Oui tout à fait, j'aurais dû continuer en épilogue. Je le ferai dans le livre.
SupprimerMerci de l'idée et merci pour Gilles et moi.
Bisous
et bien , quelles idées et quels rebondissements
RépondreSupprimeret là, j'aime quand tu écris
"Elle hurla mais en quelques secondes fut ligotée à la poutre centrale du salon avec le câble provenant du bateau que son mari venait d’acheter. Ils devaient partir faire un petit séjour au bord de la mer pour se retrouver et sauver leur ménage."
merci et
à bientôt
Il fallait bien que j'explique le gréement dormant (mot imposé dans articles précédents)
Supprimermerci de ta visite
Bisous
tu as bien su démêler cette intrigue , bravo commissaire !!
RépondreSupprimerce n'est pas évident à écrire !
bonne continuation dans tes enquetes !
bisous
La prochaine enquête sera totalement différente.
SupprimerBisous
quelle histoire tu es une championne de l'écriture
RépondreSupprimerMon imagination est encore en éveil pour une nouvelle enquête.
SupprimerBisous
ah ben quelle fin !
RépondreSupprimerIl fallait bien surprendre un peu.
SupprimerMerci de ta visite
Bisous
comme j'ai malheureusement dû lâcher prise dans l'écriture pendant un certain temps j'arrive au dernier épisode.. je vais donc remonter la série... la fin me laisse à penser que j'ai rater quelque chose
RépondreSupprimeravec le sourire
La fin est incompréhensible si tu n'as pas lu le reste, car il y a beaucoup de personnages.
SupprimerBisous
Une enquête rondement menée.
RépondreSupprimerTu parles de livre : ce sera un recueil de nouvelles ou tu vas réécrire cette histoire pour l'étoffer et en faire un roman ?
Oui j'écris un recueil de nouvelles mais je change un peu mes textes en les allégeant.
SupprimerBisous
Hé bé ! Et on se demande pourquoi certains ont dit "familles, je vous hais !!!"
RépondreSupprimerLà c'est un exemple flagrant!
SupprimerMerci de ton commentaire
Amicalement