05 mars 2013

Les démons de la mémoire 6





          Depuis plus d’une semaine, le commissaire avait l’impression d’effectuer les travaux d’Hercule avec tous les rebondissements et évènements imprévus de cette affaire ! Etre un ermite juste une journée dans un refuge sous le toit du monde, loin de tout, serait génial ! Bon ne rêvons pas se dit-il en enfilant son manteau pour aller chez Didier Wagner



          Mince alors ! Le bougre saucissonné était bien mal en point! Pouvait-il parler ? Apparemment non… Et la galère continuait ! Pourquoi ne pas l’avoir détaché ? Pour les indices…Pris au piège depuis quelques jours ce devait être épuisant et inconfortable… Donc cas de force majeure… Tonio marmonna : Pourquoi ne pas avoir perquisitionné partout lors de la découverte du cadavre de la femme ? Toujours la même chose, pas d’initiative ces inspecteurs… Il faut tout leur dire…


           L’ambulance arrivait et le diagnostic pas vraiment engageant : déshydratation sévère, il fut donc immédiatement transporté à l’hôpital. Tonio se dit qu’il valait mieux rentrer au château avant la nuit, de toute façon il ne pouvait plus rien faire pour le moment, la suite pour le lendemain.


           Son arrivée chez lui fut mémorable. Accueilli à bras ouverts par les copains, par contre face aux  femmes muettes dont la maitresse de maison, cela n’augurait rien de bon après le départ des convives ! Tant pis, il allait se détendre un peu avec le champagne, rayonner un peu avec les blagues amicales, il serait largement le temps de se prendre la tête plus tard avec Victoria.


          Il ne se passa rien du tout, Victoria refusait de parler alors il s’endormit dès qu’il fut couché…Pas du tout le même tabac au petit matin ! Elle lui rafraîchissait la mémoire et il eut le déplaisir de l’entendre dire : Cela ne peut plus continuer ainsi, ton travail empiète trop sur notre vie privée, une vraie fiction notre intimité, je n’ai plus le courage de continuer ainsi…Avait-elle envie de le quitter ? Mais non, quelle idée saugrenue ! Elle voulait juste qu’il ralentisse un peu… Ouf ! Il se sentait mieux. Il lui promit que le week-end suivant il ne travaillerait pas, qu’au pire il se ferait remplacer.


          Quand il arriva au commissariat dans la salle de dégrisement un homme déclamait des vers de Baudelaire. Tonio le rejoignit et dit : oh la poète, du calme, tu n’es pas au théâtre ! Il s’assit ensuite derrière son bureau et examina ses notes : Régis Wagner était devenu Régis Martini, Charlène Wagner était morte tandis que son mari, Didier, était ligoté dans la cave…. Ce dernier était l’amant de Mylène Martini depuis un an… Régis Martini était sur l’autoroute mais où se trouvaient sa femme  et ses enfants ? Il appela un inspecteur : Allez, on va à l’hosto, Didier Wagner doit être réveillé…


A suivre…

 
n°93
Les mots imposés

Refuge – travail – plus (+) – mince – prendre – château – muette – événement – fiction – déplaisir – rafraîchir – poète – rayonner – courage




Episodes précédents :






Textes non libres de droit protégés par copyright et certifiés sur WeloveWords
 

12 commentaires:

  1. c'est vraiment un roman que tu fais

    RépondreSupprimer
  2. Une autre histoire intéressante, bravo.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce sera moins long qu'un roman entier mais quand même quelques épisodes.
      Bisous

      Supprimer
  3. Martini pourquoi ce nom ?? rapport à l'alcool ??
    bravo à notre romancière !!
    pour ne pas perdre le fil, tu fais comment ?
    bonne fin de journée-
    abste cet aprem ! gouter chez moi avec mes 3 copines de 78 ans !! géniales et attachantes-

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour ne pas perdre le fil je note les choses principale sur un carnet à chaque épisode. Juste pour ne pas me tromper dans les noms et prénoms.
      Bisous

      Supprimer
  4. La soirée fut vraiment... mouvementée. Je n'aimerai pas être à sa place.
    Bravo pour les rebondissements !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La suite ne va pas être triste non plus
      Merci de ta visite
      Bisous

      Supprimer
  5. Victoria, faut pas qu' elle se fasse des illusions ! Lèvera pas le pied, son inspecteur .............

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout à fait vrai, tenace et opiniâtre le commissaire!
      merci de ton commentaire
      Amitiés

      Supprimer
  6. Pour moi aussi, ne pas perdre le fil est un vrai sujet. J'imagine qu'il faut de la méthode pour ne pas s'y perdre et ne pas risquer d'écrire des incohérences.
    Mais je vois que tu es organisée...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'avais quand même fait une confusion de prénoms que j'ai aussitôt rectifiée.
      Je note les choses principales dans un carnet, les dates des évènement, comme je l'ai fait pour mes livres. Je ne travaille pas selon un plan défini, j'aime l'intuition, le mystère car je vis avec les protagonistes de mes romans.
      Bisous

      Supprimer