30 décembre 2012

Les enquêtes du commissaire perlicchi 7



7
L’accouchement

          Tandis que deux inspecteurs ramenaient Caroline à l’hôtel, à la sortie de la voiture elle se figea, arrêta de respirer, en apnée, incapable de parler et de faire un mouvement. Elle n’était pas bouche bée d’admiration mais de frayeur.  En suivant son regard, un des inspecteurs appela immédiatement le commissaire Perlicchi. ILS l’avaient retrouvée ! S’agissait-il vraiment d’adeptes de la secte ?  Oui la longue cape blanche ne laissait aucun doute. Caroline perdit connaissance et s’affala sur le pavé.


          Après un circuit de reconnaissance et maintes vérifications de l’entourage, il fut décidé que Caroline emménagerait chez une collègue où elle serait sous surveillance constante. Avec beaucoup de discrétion, elle serait interrogée sur place et enregistrée par le commissaire. Ce dernier craignait que cet incident pouvait être susceptible de la bloquer dans sa narration alors il mit tout en œuvre pour la rassurer.


            Caroline fixait ses chaussures en continuant son histoire. Elle n’était pas à l’aise car parler de l’accouchement pouvait ressembler à un canular et pourtant…


          Aux premières lueurs de l’aube, d’atroces douleurs dans le ventre la réveillèrent. Au lieu de s’occuper d’elle, Thomas la laissa seule, elle ne pourrait jamais lui pardonner cet abandon. Des femmes vinrent la rejoindre et l’aidèrent à marcher jusque dans une grande salle blanche et l’allongèrent sur une table au revêtement matelassé. Elle appelait Thomas. Une femme lui dit d’être raisonnable, les hommes n’avaient pas le droit d’être présents à l’accouchement… Thomas n’avait fait que lui mentir depuis le début… Les douleurs devenaient de plus en plus rapprochées. Caroline demanda quand le médecin allait arriver et lui faire une péridurale…. L’atmosphère devint aussi froide qu’une banquise ! Dans la communauté les femmes donnaient naissance à leur enfant de façon naturelle et avec l’aide de Dieu et… Et de qui ?


          « De moi » dit soudain la voix caverneuse du Supervisor. « Tu ne crains rien Sœur Uriel, je suis également médecin… Je ne suis pas passé par le circuit habituel mais je suis médecin par la volonté de Dieu… » Caroline voulait qu’on la transporte dans un hôpital ! La colère se mit à scintiller dans le regard du Maître. Comment osait-elle discuter ses ordres ? Mais le moment n’était pas à la colère. Il se tourna vers l’une des femmes, lui donna des ordres que Caroline n’écoutait plus. La douleur était intense et tout ce qu’elle entendait c’était « Maintenant vas--y, pousses très fort ! ». Puis la délivrance et le cri d’un bébé… son petit garçon… Elle voulut le voir mais il fut immédiatement nettoyé et posé dans un panier capitonné de tissu satiné blanc…. Elle devait se reposer maintenant… Le Maître allait prendre soin de son fils… Ce dernier regardait l’enfant comme le trophée d’un tournoi vainqueur… Un fils, il avait un autre fils…

          Le commissaire s’étonna de cette dernière phrase… L’enfant de Caroline était donc vivant ! Elle fondit en larmes…

A suivre...

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