30 décembre 2012

Les enquêtes du commissaire Perlicchi 4


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La suite du mariage

          Après la nuit passée à l’hôtel sous surveillance policière, Caroline continua son récit : une nouvelle partie glauque de sa vie en plein marasme. 


          Le discours thuriféraire du Supervisor concernait les devoirs d’une bonne épouse, un speech qui aurait pu être sérieusement raccourci car barbant : mais non… le Maître continuait sur sa lancée et les adeptes buvaient ses fourbes paroles. (Ce dont elle n’avait pris conscience que plus tard).


          Le commissaire Perlicchi demanda si un officier ministériel avait célébré l’union. Non, le Supervisor se disait maître en tout avec une prétention effarante ! Dès le « oui » prononcé par les mariés, ils se rendirent tous dans  un château en pleine cambrousse, un coin perdu sans aucune habitation environnante. La « Salle des Evènements » était d’une couleur blanche étourdissante. La pauvreté du mobilier basique tranchait avec les boiseries dorées des couloirs.


          Le buffet de mariage, totalement différent d’un repas traditionnel de fête était composé de fruits, de céréales, de légumes uniquement cultivés et récoltés par les adeptes. Pas de viande ni poisson…. Tout était soit disant calculé pour accroître la vitalité du corps et de l’esprit. Une boisson collective fut offerte à tous sauf aux nouveaux époux. Ceux-ci échangèrent leurs ciboires emplis d’un breuvage pétillant en faisant vœu de fidélité.


          Une heure plus tard, certains adeptes, tout de blanc vêtus, quittèrent la salle pour préparer la chambre nuptiale. Le Supervisor demanda aux mariés de le suivre dans cette chambre. Voyant l’inquiétude dans les yeux de Caroline, Thomas lui murmura pour la rassurer : Mon amour, rassures-toi, nous allons avoir l’occasion de vivre quelque chose d’exceptionnel cette nuit.


           Soudain le corps de caroline fut secoué comme dans un palanquin, les soubresauts étaient incontrôlables et sa voix se mit à trembler…. Le commissaire lui tendit un verre d’eau. Les souvenirs semblaient terribles et les dégâts certainement irréparables selon le rapport du médecin et de l’infirmière-chef de l’hôpital où elle fut transportée après son évasion. Voulait-elle arrêter ? Non…. Elle devait  aller jusqu’au bout…


          Elle n’eut pas vraiment le temps d’admirer la suite nuptiale car son regard soudain se brouillait. Elle ne voyait que des ombres blanches autour d’elle. Elle appela Thomas qui lui répondit aussitôt mais il semblait si loin ! Elle sentit qu’on la transportait sur un lit, puis… l’horreur ! Une douleur atroce dans le bas ventre puis… le néant.


          Savait-elle ce qui s’était passé ? Oui… Mais bien plus tard. Et Thomas ? Il était près d’elle à la levée du jour. Elle tenta d’avoir une explication mais il l’embrassa en lui murmurant « Chut ma chérie, tout s’est bien passé et dans la fraternité universelle… Tu es une femme à présent… »


          Caroline se mit à pleurer, instinctivement elle se tenait le ventre. Aldo Perlicchi estima qu’elle pouvait s’interrompre si elle le désirait…. Elle le remercia….

A suivre...

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