Méchantes nuits d'hiver
Pierre de Ronsard
Méchantes nuits d'hiver, nuits filles de Cocyte
Que la Terre engendra, d'Encelade les soeurs,
Serpentes d'Alecton, et fureur des fureurs,
N'approchez de mon lit, ou bien tournez plus vite.
Que fait tant le Soleil au giron d'Amphitrite?
Lève-toi, je languis accablé de douleurs;
Mais ne pouvoir dormir c'est bien de mes malheurs
Le plus grand, qui ma vie et chagrine et dépite.
Seize heures pour le moins je meurs les yeux ouverts,
Me tournant, me virant de droit et de travers,
Sur l'un sur l'autre flanc je tempête, je crie.
Inquiet je ne puis en un lieu me tenir,
J'appelle en vain le jour, et la mort je supplie,
Mais elle fait la sourde et ne veut pas venir...
Que la Terre engendra, d'Encelade les soeurs,
Serpentes d'Alecton, et fureur des fureurs,
N'approchez de mon lit, ou bien tournez plus vite.
Que fait tant le Soleil au giron d'Amphitrite?
Lève-toi, je languis accablé de douleurs;
Mais ne pouvoir dormir c'est bien de mes malheurs
Le plus grand, qui ma vie et chagrine et dépite.
Seize heures pour le moins je meurs les yeux ouverts,
Me tournant, me virant de droit et de travers,
Sur l'un sur l'autre flanc je tempête, je crie.
Inquiet je ne puis en un lieu me tenir,
J'appelle en vain le jour, et la mort je supplie,
Mais elle fait la sourde et ne veut pas venir...
Pour
bravo Mr de Ronsard--- quel terrible fléau cet hiver -
RépondreSupprimermerci pour ta participation- bisous-
Cet hiver là est bien loin de l'actualité :
RépondreSupprimerMon trèfle rose est en fleurs et les fenêtres ouvertes !
Très beau poème mais bien triste que quelqu'un qui appelle la mort...Amitiés
RépondreSupprimerQuel hiver, hein ! Ouf ! Beau mais si triste.
RépondreSupprimerTriste hiver aux nuits interminables... et pourtant j'aime son manteau blanc !
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