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Le temps des secrets
En arrivant à l’hôtel de police,
Tonio Perlicchi trouva le juge Provost dans son bureau et dans une colère
noire, à la limite de la déraison. Comment avait-il osé mettre sa fille en
garde à vue ? Mais tout simplement parce qu’elle était une des causes de
la tentative de suicide d’Olympe d’Arcourt-Duquesnois. Le juge sourit et
dit : Il est gay alors comment aurait-il pu se suicider par amour pour
ma fille ! Il ne doutait de rien celui-là ! Tonio Perlicchi
répliqua aussitôt : oh mais rassurez-vous, ce n’était pas par amour
mais par dégoût et à cause de son harcèlement alors dorénavant miss Charlotte Provost
a l’obligation formelle de demeurer loin de ce jeune homme, suis-je assez clair ?
Pantois devant l’assurance du
commissaire, le juge Provost demanda à voir sa fille. Celle-ci s’énerva
et voulut absolument rendre visite à Olympe et son père devait l’aider ! A
sa grande surprise, le juge lui intima de se taire et de se conformer aux
ordres, elle avait fait assez de bêtises pour ne pas encore rajouter entrave à
une enquête de police ! Il voulait bien protéger sa fille mais il était
juge avant tout et Charlotte ne pouvait pas ouvertement bénéficier d’un régime
de faveur. Si elle tenait à sa liberté il valait mieux qu’elle se calme.
N’ayant rien de vraiment concret contre
Miss casse-burnes, il serait hasardeux de la garder plus de vingt quatre heures
alors le commissaire l’autorisa à rentrer chez elle.
Une rage sourde envahissait
Charlotte, tout ses sens étaient en ébullition. L’aventure ne pouvait pas se
terminer ainsi ! Interdit ! Comment cela interdit ? Elle avait
horreur des tabous et des barrières ! Elle trouverait bien le moyen de
rencontrer Olympe en privé. « la vengeance était un plat qui se
mangeait froid »
Pendant ce temps, le
docteur Cauvin se remémorait les confidences d’Olympe. La découverte de
l’inceste subi par le jeune homme dans son enfance le troublait étrangement. Ce
n’était pourtant pas la première déclaration de ce genre dans son métier mais leurs
histoires se ressemblaient tellement !
Voilà pourquoi il se sentait si proche de lui ! Devait-il en parler
au commissaire ? Non, secret médical obligeait et c’était du passé donc
aucun lien avec les crimes du moins.... La honte d’Olympe s’était transformée au fil du temps en introversion et culpabilité
mais sans qu’il ne sache vraiment de quoi il se sentait coupable. Il ne s’aimait
pas tout comme il détestait la couleur rouge synonyme de violence à ses yeux. Le
hangar de sa mémoire était encombré d’une foule de phobies qui l’empêchait de
vivre normalement.
Un élément durant la dernière séance perturbait
le psychologue. Olympe semblait vivre dans un monde parallèle, d’un côté le
bien, de l’autre le mal. Les révélations hallucinantes démontraient effectivement
une double personnalité mais où était la réalité ? S’il en parlait au
commissaire il en résulterait une véritable catastrophe…. Seul Olympe pouvait
changer la donne… Miroir, mon beau
miroir, dois-je te briser en menus morceaux pour faire éclater la vérité ?
Liste des mots pour les
plumes de l’été chez ASPHODELE
Liberté – sens – découverte – régime – déraison – pantois – hasardeux –
obligation – privée – barrière – demeurer – tabou - aventure – inceste – rouge
– hallucinant – honte - hangar
Texte non libre de droit. Protégé ce jour par copyright.
Dame mauve le 15 juillet 2013
Bravo pour la prestation ! bonne journée Violette, j'ai reçu ta participation !
RépondreSupprimerContente que cela soit arrivée sans encombre.
SupprimerBisous
quelle imagination . bises bonne journée
RépondreSupprimerIl le faut bien sinon je n'écrirais pas des romans.
SupprimerBisous
c'est chouette, cette suite d'histoire
RépondreSupprimerbravo pour cette facilité de placer les mots
le contexte s'y prêtait.
SupprimerBisous
bravo pour le vocabulaire à placer avec des phrases plausibles !lol
RépondreSupprimerbisous !! il faut que je fasse l'abcdr -
Je vais faire les suivants demain matin
SupprimerBisous
deja fait !!!!!!!!!!!!! quelle rapidité......... Je croyais qu'on publiait le samedi ? me serais je trompé ??
RépondreSupprimerNon la publication devait vraiment avoir lieu le samedi mais un oubli de programmation a rendu l'article visible aujourd'hui. Je le remonterai samedi matin.
SupprimerC'est rapide parce que je suis une histoire.
Super bien raconté, j'ai beaucoup apprécié "le hangar de sa mémoire", une jolie trouvaille littéraire !
RépondreSupprimerC'est le mot qu'au premier abord me posait un problème puis après inspiration il s'est tout naturellement posé là.
SupprimerBisous
ah oui évidemment... :-)
RépondreSupprimersi tu en fais tout un roman ;-)
Nous dirons une longues nouvelles
SupprimerAmitiés