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Triste découverte
Marie-Christine poussa
un ouf de soulagement après le départ de Charlotte. L’emprise de cette dernière
sur Olympe, vulnérable et sensible, était maléfique. Véritable génie de la
fourberie par sa fausse empathie, elle parvenait, à l’aide de sous-entendus, de
calomnies sans prendre de risque car restait évasive et prêchait le faux pour
extirper le vrai, à retourner la cafetière du pauvre jeune-homme en manque de
lucidité.
Alors que
Marie-Christine tentait de remonter le moral à Olympe, Charlotte au contraire,
le culpabilisait, travaillait négativement dans les zones d’ombre de son
existence. Elle utilisait les confidences pour le convaincre que toute négativité
de sa vie était l’œuvre de son propre comportement. Elle le mettait en état de
souci permanent. Sa source d’inspiration était sa propre haine d’elle-même.
Avoir une victime à martyriser compensait, dans son esprit dérangé, sa laideur.
Elle avait vraiment un grain cette fille !
Elle vivait dans un
foyer où l’instruction et l’éducation faisaient loi, rien ne lui manquait
financièrement et pourtant elle ne faisait rien pour prendre soin d’elle. Un
pull mauve avec une jupe verte, des collants noirs et des chaussures blanches
aux talons usés au point d’en remonter le cuir, ne la gênaient pas. Comment ses
parents pouvaient-ils ne pas avoir honte de ses accoutrements ? Il est
vrai qu’avoir une mère qui lavait les sacs poubelles pour les économiser alors
qu’elle avait les moyens d’en acheter une tonne ne devait pas aider ! Cela
embaumait la radinerie !
Marie-Christine
soupirait encore à l’évocation de ce détail raconté pat Charlotte à Olympe !
Qu’y avait-il de vrai dans cette confidence ? Difficile à savoir car elle
distillait le mensonge avec une senteur de vérité incontrôlable.
Attendue chez ses parents pour le souper, Marie-Christine demanda à
Olympe de l’accompagner. Il répondit poliment qu’il préférait rester seul et de
plus il serait de mauvaise compagnie…Elle partit en le prévenant qu’elle l’appellerait
pour savoir si tout allait bien.
Dès qu’il fut seul, Olympe
se dirigea vers la salle de bains aux effluves fraicheur lavande. Il choisit
une huile relaxante aux arômes d’agrumes et se laissa couler dans l’eau tiède. Il
se sentait bien… Anormalement calme mais bien…
Au quatrième appel sans réponse,
Marie-Christine décida de rentrer chez elle. Elle frissonna en ouvrant la
porte, il n’y avait pourtant rien d’anormal. Olympe, enroulé dans une
couverture comme une momie, dormait sur le canapé. L’ordinateur ouvert
affichait plusieurs messages de… Charlotte ! Que voulait-elle encore ?
Marie-Christine hésita un peu puis lu le dernier : Je suis revenue après le départ de l’emmerdeuse et j’ai trouvé porte de
bois. C’était dégueulasse de ne pas m’ouvrir… Tu agis comme un salaud depuis
que tu es chez elle… Elle te monte le bourrichon…. Je t’en prie répond-moi !
Je ne me sens pas bien… Viens me voir… J’ai besoin de toi ! Olympe n’avait
pas répondu. Marie-Christine s’approcha de lui et aperçut…Une bouteille de
vodka et une plaquette de Temesta… vides toutes les deux !….Le pouls d’Olympe
était très faible… Elle appela aussitôt les pompiers.
Les mots imposés de Désir d'histoires 106
Soulagement - soupirer - souci - bois - source - senteur - génie - cafetière - grain - arôme - lavande - mauve - embaumer - momie.
Texte non libre de droit, protégé par copyright
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c'est mieux si je commence par le début- le 12 !!
RépondreSupprimerbon retour !! bises !!
Je pense que oui.
SupprimerBonne journée
gros bisous