Il décida d’aller chez Grégoire, coiffeur
et ami de la famille, chez qui son père se rendait, d'habitude, pour
une coupe à la brosse, action
obligatoire avec son poste de Colonel de l’Armée de terre, du moins l’avait-il
décidé ainsi, tout comme le régime de la maison. Tout devait être droit, carré,
comme à la caserne, avec ordre et principes quelque peu arriérés.
La coupe d’Olympe l’exaspérait et il insistait pour que son fils changeât de coiffure pour éviter cette face efféminée. Elodie, la mère, tentait de persuader son mari d’être plus cool mais les yeux en flèches acérées du militaire la clouaient sur place ! Elle n’avait jamais droit à la parole ! Même la plus simple des remarques était le détonateur d’une avalanche de reproches ! Franc-maçon de surcroit, le colonel se détachait de tout ce qui avait trait aux tâches diverses du ménage. Il allouait à son épouse une certaine somme d’argent pour qu’elle s’occupât du gite, du couvert et de l’entretien, pour le reste, elle ignorait tout. Une femme de ménage passait trois fois par semaine si bien qu’Elodie avait du temps libre à condition… qu’elle soit à la maison quand son époux rentrait de la base, donc liberté tout à fait relative.
La coupe d’Olympe l’exaspérait et il insistait pour que son fils changeât de coiffure pour éviter cette face efféminée. Elodie, la mère, tentait de persuader son mari d’être plus cool mais les yeux en flèches acérées du militaire la clouaient sur place ! Elle n’avait jamais droit à la parole ! Même la plus simple des remarques était le détonateur d’une avalanche de reproches ! Franc-maçon de surcroit, le colonel se détachait de tout ce qui avait trait aux tâches diverses du ménage. Il allouait à son épouse une certaine somme d’argent pour qu’elle s’occupât du gite, du couvert et de l’entretien, pour le reste, elle ignorait tout. Une femme de ménage passait trois fois par semaine si bien qu’Elodie avait du temps libre à condition… qu’elle soit à la maison quand son époux rentrait de la base, donc liberté tout à fait relative.
Ce soir là, Olympe, trouva sur son
bureau un mémento avec une foule de symboles. Il regarda sa mère : Que veut-il que je fasse de cela ? Elle
haussa les épaules : certainement
que tu étudies leur signification comme il l’a fait à ton âge… Olympe avait
même droit à un dessin, une échelle de treize marches représentant les degrés
et rites… Pas question d’entrer dans ce schéma de vie. Olympe ne serait ni
militaire ni franc-maçon ! Il
voulait se fondre dans la population, non pas être invisible, simplement vivre
selon ses propres aspirations.
Olympe sursauta et se retourna au son
de la voix sévère de son père : Arrêtes-donc
de parler pour ne rien dire ! Dis-moi
plutôt dans quelle université tu vas te rendre à la prochaine rentrée?
Bon sang, qu’il le lâche un
peu ! Même pas un compliment pour son
bac scientifique réussi avec la mention très bien ! L’austère individu qui
lui servait de père avait un bloc de marbre à la place du cœur, incapable
d’aimer, juste hurler et donner déjà ses ordres : Choisis l’université de droit, avocat, procureur, serait une bonne
issue…Nous avons un rang à tenir dans la société… Je n’aimerais pas te voir faire n’importe quoi….
Olympe sentait la moutarde lui monter
au nez ! Pourquoi pas président de
la République ! Avec le prénom dont tu m’as affublé, comment l’idée
peut-elle seulement t’effleurer ! Tu imagines Olympe d’Arcourt-Duquesnois
président !
Sur ces derniers mots, Olympe quitta
la maison en claquant la porte. Il se rendit chez Marie-Christine, la seule amie qui le comprenait. Il l’avait rencontrée
lors d’une déposition au poste de police… Une soirée anniversaire trop arrosée
pour lui, une fugue pour elle. Tous deux vivaient avec un père trop autoritaire
alors leurs confidences se rejoignaient sans que jamais leur relation n’ait
dépassé l’amitié. De deux ans son ainée, elle avait quitté le cocon familial et
habitait un studio dans un immeuble de la rue de Tivoli à Metz.
Les gestes nerveux, le visage
rouge de colère, l’œil brillant, indiquaient qu’une nouvelle dispute s’était
déroulée chez lui. A propos de quoi s’était-il fait allumer cette fois ?
Avait-il annoncé à son père sa décision de faire l’école des Beaux Arts ?
Il n’avait pas eu le temps ! Et quand il lui dirait le reste… Olympe s’attendait
à une véritable explosion !
Texte non libre de droit. protégé par copyright
Episode précédent : http://violetteruer.blogspot.fr/2013/03/le-miroir-dune-autre-dimension-1.html
n°97
Les mots imposés sont :
Habitude - face - principe - même - population - détonateur - flèche - parler - aimer - déposition - oeil - allumer - effleurer - indiquer
ouille ouille, le pauvre! Les Beaux-Arts! il n'y pense pas tout de même?
RépondreSupprimerenfin, ça devait arriver avec un père pareil
Je crois qu'il ferait n'importe quoi pour contrarier son père....
SupprimerMerci de ton commentaire
Bisous
Le fils qui choisi l'art contre la volonté de son père...
RépondreSupprimerLes mots sont bien intégrés !
Mais le père ne le sait pas encore et il n'est pas encore au bout de sa surprise!
SupprimerAmicalement
je ne sais pas où tu vas chercher toutes ces idées mais tu as bien de l'imagination
RépondreSupprimerIl faut bien trouver des sujets différents.
SupprimerBisous
Formidablement "eighties"
RépondreSupprimerGrégoire, le coiffeur de famille, s'occupe en particulier du maître des lieux, colonel de l'armée de terre, ; pendant qu'olympe, framboise et elodie, ses filles, vaquent innocemment à leurs diverses occupations!?
Bien! J'admets.
Mais vraiment, parce que tu vis à Brie comte Robert, dans son univers impitoyable , comme le chantait déja Collaro et sa troupe dans les années 1980.
http://osibo-news.com/dallas-les-a-fait-chanter/
Un peu légèrement influencée?
Très drôle.
Pas aussi fort que les Shadocks , mais en devenir de Desprogienne!
Le tout au troisième degré, grade rarement atteint sur le territoire ex français*, depuis ces dernières quarante piteuses années.
Tu devrais proposer tes scenarii à canal+.
Bisous.
Jakine.
*CF Maastrich
Un commentaire haut en couleurs mais chacun trouve l'inspiration où il le veut ou le peut.
SupprimerCordialement
Manquerait plus qu' il aime les garçons !!!
RépondreSupprimerAh ah, ce serait le comble n'est-ce pas ? MDR!
SupprimerIl me rappelle quelqu'un ce colonel là !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ton texte !
Merci de ton commentaire.
SupprimerJe suis encore malade de la grippe ou assimilé mais mon cerveau tient le coup!
Bisous
Quelle famille !
RépondreSupprimerEt cela existe! pas dans la mienne pour le fond de l'histoire....
SupprimerBisous
L'ambiance d'une famille dirigée de main de fer par un militaire de carrière et très bien rendue. Ça donne des frissons. On se croirait dans une dictature.
RépondreSupprimerSurtout dans une certaine catégorie de l'armée, car l'armée de l'air est beaucoup plus cool.
SupprimerBisous
Et dire que cela existe des pères comme cela !!
RépondreSupprimerL'ambiance et très bien rendue , on comprend qu'Olympe ait envie de rébellion et de liberté ;-)
Bonne soirée
Nous verrons bien pour la suite
SupprimerMerci de ta visite
Bisous
J'ai eu autrefois des copains dont le père était comme ça. Ils n'étaient pas franchement heureux...
RépondreSupprimerCe doit être très difficile à vivre.... Je n'étais que spectatrice mais c'était suffisant.
SupprimerBisous
Quand j'ai dit à mon père : "Je ne serai pas ingénieur, comme toi, mais acteur" au lieu de hurler il m'a dit: "Ok mais je paye plus rien, tu te dém..." Alors j'ai monté un maison de la culture avec un cours d'art dramatique. J'en ai profité 3 ans. J'avais 19 ans et j'ai découvert au travers de cette expérience que ce monde du théâtre n'était pas fait pour moi. Je suis devenu ingénieur, mais aujourd'hui aussi écrivain...
RépondreSupprimerJe crois qu'il faut laisser à ses enfants le choix de leur avenir mais en restant vigilant.
SupprimerLes erreurs de parcours sont des expériences profitables, du moins le plus souvent.
Bisous