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Angoisse…
decrescendo…
Commença alors une longue nuit de peur, d’angoisse. Caroline veillait
son fils tout en fixant la porte. Le commissaire avait beau dire qu’elle ne
craignait rien, elle ne pouvait s’empêcher de trembler. Ce n’était que le
prélude d’une longue affaire car le Supervisor n’allait pas en rester là. Pour
l’instant le monstre était en garde à vue mais après ?
Les derniers évènements lui revenaient en mémoire. Tout s’entrechoquait
dans sa tête. Elle revoyait l’agent lui
dire qu’il fallait qu’elle le suive en toute discrétion car son fils était
malade et la réclamait. Comment le savait-il ? Est-ce que par hasard il
faisait partie du Prisme de la Vérité ? Il lui tendit un téléphone et elle
entendit la voix de son fils… Elle savait que suivre cet homme la condamnait à
replonger dans l’abîme mais son enfant allait mal….
Quand elle arriva devant la porte en
ferronnerie d’art de la maison de la santé, elle frissonna. Deux sbires la
fixaient méchamment puis la poussèrent à l’intérieur en disant : « Tu
es rentrée au bercail, tu ne perds rien pour attendre… tu vas redevenir
vertueuse et accepter notre règlement après ton traitement de remise à niveau… ».
Elle avait l’impression que les portes se fermaient une à une derrière elle
comme celles cadenassées des prisons mais racornie par les privations
anciennes, elle les chassa de son esprit.
Mickael avait une forte fièvre et une grosse toux et ce n’était pas avec
du tilleul que cela s’arrangerait ! C’est à ce moment que les agents débarquèrent
et qu’elle put sortir de l’antre nauséabond. La commissaire était son héros,
elle allait l’aider, c’était définitivement décidé. Grâce à lui, elle et son
fils étaient sous protection. Il fallait cependant que son fils soit en
parfaite sécurité et loin de l’Ordre avant d’agir. Ensuite, elle raconterait
tout…
A suivre...
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