28 janvier 2014

L'équipée inattendue : l'histoire complète.



Equipée inattendue

1

Evasion

          Novembre 2001, l’alchimie n’était pas au rendez-vous dans le foyer de Louise et Gary. Il avait le don de l’exaspérer avec ses éternels reproches en ce qui concernait les problèmes financiers de leur entreprise. Les expressions, les phrases, viraient au brusque et à l’insulte. Comme elle s’occupait de la comptabilité, il la rendait responsable de tout. La résistance de Louise avait des limites, elle devait sortir de cet univers stressant. Artiste amateur, elle aimait peindre, cela la défoulait d’où le dernier tableau, un champignon atomique, comme si l’explosion sortait de ses propres tripes. Il y eut aussi la représentation de l’Etna, un mystère pour son mari quand il fixa le tableau mais pas pour elle. Chaque innovation sur la toile était une délivrance de ses soucis.


          Un jour Internet entra dans sa vie, d’abord pour faciliter les comptes de la société puis de façon constante sur un site de dialogue « ChérieFM ». C’était divertissant car elle abordait avec ses interlocuteurs, essentiellement masculins, des sujets autres que le travail de son mari et les relevés bancaires. Ce parcours en parallèle l’aidait à supporter la routine. En quelque sorte elle prenait la tangente, elle s’évadait d’un monde ennuyeux.

          Avec le temps, l’interlocuteur de pseudo, Araucano, devint unique et les écrits plus intimes, les échanges plus personnels mais rien d’équivoque car elle avouait être résolument fidèle. Elle traversait une période trouble dans son couple et avait besoin de sortir de toutes ces turbulences qui lui gâchaient la vie. Une aventure extraconjugale de Gary la faisait encore souffrir pourtant dix ans s’étaient écoulés. Elle fit cette confidence à Gary, et bien d’autres… Elle ne se méfiait pas, l’homme dont elle n’avait vu que la photo résidait de l’autre côté de l’océan à plus de sept mille kilomètres de chez elle.  Puis, avec le décalage horaire, elle ne dormait plus guère et ses nuits devinrent agitées…

          Certains diraient qu’elle était en train de se dévergonder mais non, ce n’était qu’une fantaisie pour changer son quotidien. Rebelle à toute habitude et stagnation dans son existence, elle ouvrait la porte à une certaine liberté.

2

Le mail

          Le temps faisait son œuvre d’addiction. Elle ne pouvait plus se passer des mails. Dès qu’arrivait vingt deux heures, après le film de la soirée, regardé avec son époux, elle s’enfermait dans son bureau et claviotait comme disait Araucano. Arriva le jour de la déclaration d’amour qui la laissa dubitative mais aussi pantelante et troublée. Il disait l’aimer alors que lui aussi était marié. Louise aurait dû arrêter les frais mais ne le pouvait pas. Les conversations se poursuivaient même à l’aide d’une caméra respective depuis la veille. Son esprit s’enflammait. Puis arriva ce mail qui la bouleversa complètement :

Louise chérie,

          J’espère que ce petit texte ne te choquera pas. Je l’ai écrit en pensant à toi que je vois si belle sur la caméra. Je t’envoie un baiser voyageur, imagine son périple, découvre le désir que tu provoques en moi. Visualise chaque mot, chaque phrase comme si tu effeuillais une pâquerette.

          Mon petit baiser décide de prendre la route des délices et commence sur ton front sous ta petite mèche puis à la racine de tes cheveux auburn, ma dulcinée tendrement endormie. Furtivement, un peu timide, il effleure tes paupières closes cachant tes grands yeux verts langoureux. Il ne s’attarde guère et se dirige vers ton oreille ornée d’un anneau d’or. Il se risque à entrer un peu… pas de réaction ? Dors-tu ou fais-tu semblant ? Je t’imagine consentante.

          Baiser mutin s’enhardit, se pose sur ton cou long et délicat puis dans le creux de ton épaule. Un tressaillement ? C’est bon signe. Premiers petits monts fermes à escalader, parviendra-t-il au sommet de sa course ? Lentement il les contourne, un changement s’opère. Miracle ! Les pointes se dressent comme des épis. Il devient conscient de l’efficacité de la caresse, il entrouvre les lèvres puis les referme doucement sur un dard puis sur l’autre… Comme il se sent bien et finalement les aspire goulûment.

          Baiser à regret quitte ces tertres et l’invasion continue. Par petites touches traverse ton estomac et vient se lover dans le petit creux du nombril où brille un diamant qui le gêne un peu. Pour ne pas être trop direct et faire durer le plaisir il s’attarde sur tes hanches rondes puis sur tes cuisses. Osera-t-il aller plus loin ? Vas-tu l’accepter ? Je t’imagine tressaillir et t’abandonner à la féérie du moment.

          Il n’en faut pas davantage à cet espiègle baiser pour se convaincre de devenir plus pressant. Il traverse le pré de ton ventre ferme et, très lentement malgré son impatience, s’avance vers un peu de gazon puis une forêt sombre et douce comme de la soie qui de tempérée devient torride… Un tremblement de terre intense à faire tomber les blés sans les moissonner le bouscule et là, il botte en touche et s’engloutit. Il n’a pas envie d’être sauvé, de revenir à la surface, juste être noyé par le plaisir.
          J’ose penser que ce baiser voyageur a eut son petit effet ?
          Répondras-tu à ce message ?

             Louise se dit qu’Araucano allait trop loin, elle lui avait pourtant dit qu’elle était fidèle à son mari. La défiait-il ? Evidemment ! Il jouait sur la corde sensible de la femme un peu oubliée par son mari pour raison professionnelle et qui de plus l’avait trompé. Araucano réveillait une ancienne douleur et s’en servait à merveille seulement elle ne le vit pas tout de suite.

          Le téléphone résonna dans le bureau. Vite elle décrocha pour que Gary ne l’entende pas : Allo, bonsoir…    Elle ne put prononcer la moindre parole… Elle savait que c’était lui….

3
Dispute
         
          Tandis qu’Araucano était heureux de parler à Louise au téléphone, elle ne faisait qu’écouter. Sa caméra n’avait pas de son alors elle n’avait jamais connu le timbre de voix de son correspondant. Elle s’en voulait d’être aussi émotive. Il lui avait promis de téléphoner un de ces jours mais elle ne pensait pas tout de suite…. Une armée de pensées diffuses agressait son cerveau en ébullition. Heureusement qu’il ne voyait pas son visage à ce moment là ! Et Gary non plus d’ailleurs ! Elle tendit l’oreille… Pas de bruit, seul le ronflement habituel pour cause de journée éreintante…

          Dès qu’elle le put, le lendemain après le repas du soir et le film, elle retournait sur son ordinateur attirée par le bal des mots gentils. Elle ne déguisait pas ses propos, et se lançait inconsciemment dans des confidences très intimes. Lui-même, quoique pas habitué à parler de lui, selon ses dires, commença à se dévoiler. Il disait que se débarrasser de sa tenue de camouflage en sa présence lui faisait du bien. Il avait toujours pour habitude de celer ses sentiments car souvent déçu. Louise se demandait quand même s’il ne dissimulait pas un sombre dessein depuis le mail érotique.

          Il avait un leitmotiv : « pourquoi ?» dès qu’elle abordait un sujet la concernant. Son mari ne s’occupait plus d’elle : pourquoi ? Elle s’était décidée à parler à des étrangers : pourquoi ? Et surtout pourquoi lui si loin ?  Montréalais ou Vénitien quelle importance sur Internet ?  Elle pensa : Ainsi tu ne me fixeras pas de rendez-vous mais elle se garda bien de lui dire. Erreur ! Il lui proposa un billet d’avion ! Cela n’embaumerait pas la sérénité chez elle si elle acceptait de partir ! Quel pieux mensonge pourrait-elle trouver ? Déjà que son couple était friable comme de l’argile, non par les sentiments mais par le manque d’attention et les relations professionnelles mêlées à l’intimité.

          En décembre Araucano lui annonça que pour les vacances de Noël, il prenait quelques jours et partait en famille en Floride, à Miami. Il espérait qu’elle ne l’oublierait pas. Il était unique en son genre ! Pourquoi se morfondrait-elle en attendant son retour ?

          Cependant, elle trouva le temps long et retourna sur « Chérie » FM » correspondre avec d’autres personnes, un en particulier : « Paul31 ». Au début les échanges furent sympathiques. Elle eut droit à une farandole de compliments en envoyant sa photo par mail. Puis il lui posa des questions plus intimes. Décidément, les hommes ne pensaient qu’à cela ! Et bien puisqu’il voulait un message érotique, Il allait être servi ! Louise prit la plume et ensuite pianota sur son clavier pour lui envoyer ce qu’il demandait. Les idées ne manquaient pas ! Après cet épisode, elle cessa de correspondre avec lui.

          Début janvier, Araucano fut de retour sans une seule fois avoir envoyé un message ou un coup de fil. « Ma femme était collée à moi tout le temps » Evidemment bien sûr ! Puis arriva le jour étrange où Araucano pirata l’ordinateur de Louise, du moins le site Hotmail. Il lui reprocha d’écrire à d’autres et surtout le fameux texte érotique ! Une véritable comédie dramatique ! Bon sang, elle ne faisait pas de mystère en ce qui concernait les autres interlocuteurs ! De plus ce texte n’était pas pailleté de vérité, juste un écrit sans importance et plein d’hypocrisie ! Il lui faisait la crème des scènes, incroyable ! Cependant le plus incroyable fut la réaction de Louise quand il lui annonça qu’il ne voulait plus lui parler. Elle se sentit très mal et se mit à pleurer. De colère parce qu’elle s’apercevait de la place qu’il avait pris dans sa vie, elle donna un grand coup de pied dans tous les dossiers alignés au sol dans son bureau. Ce fut un vrai carnage qui fit dire à Gary le soir : « tu as une drôle de façon de ranger tes affaires… » Elle faisait la grimace car maintenant il fallait tout remettre en place.

          Louise renvoya un message à Araucano en lui demandant ce qui le mettait tant en colère, il lui répondit qu’il n’avait plus confiance. Il ne manquait pas d’aplomb ! Elle n’avait rien promis et de plus elle n’était pas mariée avec lui ! Néanmoins les échanges reprirent. Il avait une façon d’agir comme s’il voulait l’avoir à l’usure pour qu’elle n’écrive plus qu’à lui. Il alternait gentillesse et crise de jalousie tout en la culpabilisant et en même temps en la valorisant en tant que femme à part entière. Très subtil….Belle manipulation…Elle le savait, le sentait mais acceptait.

          Puis le drame, il oublia  un soir la photo de Louise sur son ordinateur personnel et sa femme la découvrit…. Elle eut cependant la ferme intention de lui dire la vérité

4

Voyage ou pas ?

          Araucano paniquait, Mercedes, sa femme, avait la ferme intention de connaître toute la vérité, inutile pour lui de chercher des excuses, elle voulait tout savoir sur Louise. Elle posait une foule de question : « Lui téléphones-tu  et quand ? Est-elle mariée ? Où habite-t-elle ? Je veux que tu l’appelles devant moi… ». Comme un enfant pris en faute, il tremblait de tous ses membres quand il eut Louise au bout du fil. Pourquoi appelait-il ? « Pour te dire que tout est fini, que tu dois cesser de m’appeler… » Et il raccrocha.  Mais c’était lui qui téléphonait !  Louise se sentait mal, tant par l’appel étrange que par le fait de ne plus lui parler. Zut et zut ! Pourquoi se mettre dans un tel état pour un inconnu à des milliers de kilomètres ?

          A quinze heures du même jour, il l’appela de son bureau. Il se confondit en excuses en lui assurant que ses paroles n’étaient pas la vérité mais qu’il fut obligé de les prononcer. Son desideratum était qu’ils continuent à converser mais uniquement pendant les heures de travail. Il la suppliait d’accepter car il ne pouvait plus se passer d’elle. Avec le décalage horaire cela signifiait pour Louise, de quinze à vingt-trois heures. Après tout cela lui laisserait toute la matinée pour faire son ménage et les divers travaux de la maison. De plus elle pourrait se coucher plus tôt. Lorsqu’elle lui fit part de ces réflexions, il fut tout chamboulé parce qu’elle prenait sereinement la situation. Evidemment ! Louise ne serait plus sous son emprise toute la journée !

          Il réitéra son vœu de la voir au Canada et la serina avec ce souhait tous les jours pour qu’il lui entre bien dans la tête, c’était pire qu’une publicité subliminale ! La graine semée dans son cerveau à intervalle régulier, lentement germa et prit une importance grandissante. Cela dura un an puis elle réserva un billet pour Montréal. Il fallait maintenant aviser son époux et là ce serait coton ! Emigrer en Amérique du Nord même une seule semaine ne serait certainement pas à son goût !  Gary ne fit aucun commentaire ! Devait-elle se méfier de cette indifférence ? Pas vraiment normal son comportement….

          Louise partit seule à l’aéroport quatre mois plus tard. Sept mille kilomètres de chez elle la paniquaient un peu et à l’aéroport elle fut tentée de rebrousser chemin.  Sept heures trente de voyage dans un avion de la compagnie « Air-Canada », des turbulences à mi-chemin et son visage devint pâle à mourir. Un couple québécois lui fit la conversation et finalement elle débarqua un peu plus calme. Araucano devait l’attendre à son arrivée.

          Tandis qu’elle prenait la sortie après avoir récupéré sa valise, elle ne vit pas Araucano. Cela commençait bien ! Elle s’adossa à un grand pilier quand il arriva en courant. Il regardait les voyageurs le regard inquiet. Louise s’amusa de la situation. Elle se posta derrière lui et dit simplement : « je suis là ». Elle eut tout juste le temps de finir sa phrase qu’il la serrait contre lui à l’étouffer ! Un canadien très exubérant ! A vrai dire plutôt latino car autrefois faisait partie du Melting Pot chilo-canadien lors du charter des exilés  chiliens fuyant le régime Pinochet. Cependant sa plastique à peau claire était étonnante. Sans l’avoir appris par lui, jamais Louise n’aurait deviné son appartenance ethnique.

          Dans le taxi, au cours du trajet sur l’autoroute Ville-Marie il ne pouvait s’empêcher de fixer le visage de Louise. Il répétait sans cesse : « Je n’arrive pas à croire que tu es là, la caméra faussait ta beauté, tu es magnifique… »

          Arrivés dans la chambre d’hôtel : à peine la porte fermée, il la plaqua contre le mur. Ses mains couraient partout sur le corps de Louise. Ce rendez-vous clandestin lui donnait la pêche et exacerbait ses sens. Il ne cachait pas son désir et furtivement lui fit sauter le soutien-gorge. Pas difficile d’imaginer la suite ! La mutation ami-amant la transporta dans un monde qu’elle connaissait mais plus depuis…des lustres…. Ils réagissaient comme deux adolescents à la découverte de l’amour…


5

Jalousie

          Après ces ébats fougueux, Louise encore tout étourdie se demanda ce qu’elle faisait si loin de chez elle. Ses idées et questions vagabondaient dans un brouillard complet, elle évitait cependant que cela soit visible sur son visage. Le fantôme de la culpabilité commençait à la hanter. Allait-elle dire la vérité à son mari ou traverserait-elle l’orage sans un mot ?

           Romero, alias Araucano lui demanda soudain : Pourquoi as-tu fait les yeux doux au réceptionniste ? Etait-il tombé sur la tête ? Il lui lançait des « je t’aime » à n’en plus finir et voilà que brillait la jalousie ! A la lumière d’une proche scène, un voile apparut immédiatement sur la relation. Elle avait sourit  en toute innocence à l’homme qui lui donnait la clé de la chambre. Il n’y avait pas de quoi en faire toute une  histoire ! Qu’il ne lui prenne plus la fantaisie de lui faire une telle remarque  pour une insignifiante attitude simplement polie !

          En fin d’après-midi  Romero eut soudain ses vapeurs et devint nerveux. Que se passait-il encore ? Il devait rentrer chez lui pour dix huit heures au plus tard, comme tous les soirs quand il quittait son bureau sinon sa femme se douterait de quelque chose. Louise eut un petit pincement au cœur mais après-tout, il fut honnête à ce sujet, elle connaissait cette exigence depuis le début. Elle irait dîner dans un restaurant du coin. Seule ? Cette question l’agaça. Il n’était pas concerné, après son départ elle avait quartier libre ! Il  la quitta très peu rassuré. L’invisible confiance du latino n’augurait rien de bon. S’il continuait à nager ainsi en eaux troubles, cela n’allait pas le faire….

          Les restaurants français étaient introuvables à proximité de l’hôtel alors elle jeta son dévolu sur un snack belge où elle eut un steak frites, des crudités, un dessert et un verre de vin pour sept dollars canadiens soit moins de cinq euros. Ce ne fut pas la ruine et de plus très bon.

          En regagnant sa chambre, elle téléphona  à son époux pour lui dire qu’elle était arrivée à bon port et qu’elle trouvait le pays agréable. En colère, il lui reprochait son départ. Pourquoi n’avait-il pas fait le moindre geste pour la retenir ?   Il répondit d’une voix triste : « Je ne pensais pas que tu partirais ».  Elle vit son visage diaphane dans le miroir de la salle de bains et pensa : une folie qui risque de me coûter cher. Cette nuit là elle fit des cauchemars.

          Romero arriva le lendemain avec des muffins croyant la trouver au saut du lit mais Louise était prête pour la visite de Montréal. Ils prirent néanmoins le petit déjeuner ensemble. Un dernier regard dans la psyché de la chambre et les voici parti bras dessus-dessous pour le complexe Desjardins dans la rue Sainte-Catherine. Romero dissimulait mal son désappointement, il pensait certainement rester dans la chambre toute la journée. Mauvaise politique, Louise avait envie de s’en mettre plein les yeux et de faire des photos de ce pays qu’elle aimait beaucoup. Au déjeuner elle découvrit la « Poutine », un grand carton de frites avec un fromage indéfinissable et une sauce tout aussi inconnue au goût. Ce n’était pas mauvais mais bourratif, surtout avec un café au lait ou un chocolat !

          Puis ils marchèrent jusqu’au quartier latin, longèrent les rives du fleuve Saint-Laurent et là Louise eut un moment de fatigue, certainement dû au décalage horaire, si bien qu’ils firent le chemin de retour en bus. Le soir, pas envie de bouger, alors elle commanda une pizza et regarda la télé.

          La semaine passa très vite, en visite de musées, du quartier chinois et pour finir à l’oratoire Saint-Joseph. Le calme et la sérénité de l’endroit invitaient à la réflexion. Louise se retrouva en pleine nudité morale, incapable de supprimer ce sentiment de gêne depuis qu’elle était entrée dans ce lieu saint, comme si un prisme de cristal l’hypnotisait et l’empêchait de bouger. Romero plongea son regard lagon dans le sien et  remarqua son émotion.

          Cette dernière journée le rendait triste. Dans quelques heures elle reprendrait l’avion du retour. Cette fois ils étaient désemparés tous les deux. Sentaient-ils qu’elle ne reviendrait pas ?

          L’anxiété gagnait Louise à l’approche de chez elle. Dans le taxi elle tremblait. Qu’allait-elle trouver à l’arrivée ? Son mari était là et ne fit pas dans la dentelle ! Il lui reprocha violemment ce départ. Il pensa sans lui dire : Qu’elle écrive sur Internet ou sur son blog est une chose mais partir à sept mille kilomètres, quelle ineptie ! Soudain son visage dur s’adoucit et rassuré,  il dit à Louise : Je pensais que tu m’avais quitté….Content que tu sois revenue…


FIN

Dame mauve le 28 janvier 2014


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire