12 septembre 2013

Un secret bien gardé 5





Pour comprendre ce texte, les épisodes précédents ci-dessous :






          Je devrais jouer au casino avec une telle chance ! Serait-il de la famille de Mike Richard Simard ? Roy me fixa tout en triturant une grande enveloppe Kraft qui ne lui avait rien fait et me demanda si j’étais l’une des amies de la famille. Que lui répondre ? En toute logique j’étais proche et non proche en même temps mais pas une amie. Et lui ? Il était le frère cadet, celui qui avait le moins bien réussi puisque seulement directeur d’un supermarché. Le changement de sa voix fut à peine perceptible mais j’en compris aussitôt le sens ironique. Quelle était donc la conception de la réussite dans cette famille ? La perfection n’existait pas, il y avait toujours un Calimero dans une lignée.

          Roy Simard changea de conversation. Quand le steward passa avec les boissons, il me conseilla un thé, soit disant divin, bien meilleur que le café. Son amabilité me faisait chaud au cœur et pourtant j’avais l’impression de l’arnaquer en lui soutirant des renseignements. Si son emploi était si peu considéré alors son frère devait vivre dans une de ces propriétés paradisiaques d’élites qui avaient financièrement réussi leur vie. C’était le cas. Que venais-je faire au Canada ? Après une seconde d’hésitation :
          -Je suis auteur de romans et j’ai choisi le Canada comme lieu de résidence des protagonistes de l’histoire. J’ai besoin de me familiariser avec les lieux.
          Il sourit en répondant :
          -Vous pourriez écrire une pseudo biographie, la mienne, non que je sois important mais comme membre de l’immaculée lignée des Simard, enfin si l’on fait abstraction des histoires d’alcôve et les cadavres dans les placards,  je peux vous donner un paquet de renseignements !

          Cherchait-il à se venger ? Cependant son idée me plaisait et un roman basé sur les tribulations d’une grande famille canadienne pouvait devenir très intéressant. Son frère était-il marié ? Oui avec une blondasse très imbue de sa personne. Etait-il heureux ? Foutaise cette union. Son frère avait dû renoncer à son amour de jeunesse sur ordre de leur père. Cela commençait sérieusement à m’intéresser.

A suivre…

Les mots imposés chez OLIVIA BILLINGTON
Perfectiondivinparadisiaque immaculéeconception – foutaise – changementarnaquercasinosupermarchépaquetkraft logique

Dame mauve le 10 09 2013

10 commentaires:

  1. j'aime le " caliméro " bien placé !!
    bon ap !! bisous !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. j'aime bien le nom de ce vilain petit canard-cygne!
      Bisous

      Supprimer
  2. j'aime bien l'ironie de Roy Simard ;-)
    Bonne idée que celle du roman pour soutirer des informations ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il me fallait bien trouver un endroit aù glaner les renseignements et là c'est donné!

      Supprimer
  3. Une histoire qui se passe ici,raison de plus pour suivre ça. Bien placé tous les mots. Bonne fin de semaine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai choisi le canada car je vais pouvoir me repérer un peu en fonction du souvenir de mes séjours.
      Bisous

      Supprimer
  4. Quelle famille ! Je suis sûre que beaucoup aimeraient être seulement directeur de supermarché...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui mais voilà, chez certains cela ne suffit pas, pas assez "noble".

      Supprimer