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Etrange
atmosphère
L’appartement de la famille
d’Arcourt-Duquesnois se trouvait au dernier étage d’un immeuble de luxe où il
fallait d’abord montrer patte-blanche au
portail d’entrée du parc, puis à la porte donnant sur un couloir en marbre
rose, et pour finir un homme déguisé, en frac, priait le commissaire de bien
vouloir attendre monsieur dans la bibliothèque. Tonio Perlicchi se faisait déjà
une idée de l’ambiance de la maison.
Le portrait, du Colonel sans doute, puis
une suite de personnages en uniformes trônaient au milieu du mur au dessus d’un
bureau antique recouvert d’une marqueterie d’écaille et de cuivre, un mazarin
semble-t-il. Tonio le remarqua tout de suite car féru de meubles anciens. Si ce
meuble était magnifique et dont le prix dépassait l’entendement, il devait être
malcommode car peu de place pour s’y installer en raison de ses huit pieds. Un
flambeau en bronze remis au goût du jour car électrifié, autre élément de
décoration, faisait face à une torchère ornée d’un feuillage d’acanthe, vintage
évidemment puisque comportait plusieurs branches électriques.
Un bruit de pas
puis : Que puis-je pour vous commissaire ? La phrase surprit
Tonio en pleine contemplation. Olympe et son père se dressaient devant
lui. Le commissaire ne se démonta point
et fixant le jeune-homme lui posa des questions sur sa dispute avec Charlotte
Provost et son amitié avec Amaury. Quand Olympe apprit le décès de son ami, les
larmes lui montèrent aux yeux agrandis par la surprise et visiblement tétanisé
par la catastrophe. Il tituba un instant puis s’écroula au sol. Le colonel
jusque là, muet, se mit à vociférer : Qui m’a fichu un fils
pareil ! Quelle mauviette ! Même pas capable de se conduire en
homme ! Tonio comprit aussitôt que le colonel écrasait son fils de sa
suffisance et de son arrogance et que le conflit ne datait pas du jour. Il sut qu’il
ne tirerait rien d’Olympe tant qu’il serait en présence du militaire. Il décida
donc de lui remettre une convocation pour le lendemain afin qu’il se rende à
l’hôtel de police pour un interrogatoire officiel, seul.
Le colonel parla immédiatement
d’avocat mais son fils se rebella à la grande surprise du
commissaire : Papa arrêtes ! Ne commences pas avec tes airs
grandiloquents ! J’en ai marre ! Je n’ai pas besoin
d’avocat ! Le commissaire veut juste savoir ce qui s’est passé hier soir…Je
n’ai rien fait mais il est vrai qu’avec toi je suis toujours coupable de tout…
Je suis majeur alors j’irai seul.
Le lendemain, la déposition d’Olympe
signée, Tonio Perlicchi comprenait le pourquoi du comment de l’attitude du
jeune-homme et son bouleversement. Amaury et lui étaient très proches, voire
très proches d’où la réaction excessive de Charlotte en apprenant la nouvelle.
Mais ensuite elle lui avait demandé pardon et de rester simplement amis. Après leur sortie en Boite, Olympe devait retrouver
Amaury au « Rio » car le jeune homme aux cheveux frisés c’était lui avant
son passage chez Grégoire. Comme Amaury n’était pas là, il attendit un moment
puis repartit en pensant que son ami avait pris ombrage de l’attitude de
Charlotte quand elle les avait traités d’ignobles repoussants personnages !
Il l’appela plusieurs fois sur son portable mais n’eut aucune réponse. Il
aurait dû attendre, il s’en voulait tellement ! Tonio pensa : je
crois que ce môme est sincère. Bon sang ! Il faut tout reprendre à
zéro ! Il aligna les noms à la craie sur le tableau noir, une bonne vieille méthode qui lui seyait davantage que les techniques du numérique qu'il laissait à ses inspecteurs. De plus, il était en retard.
Juste le temps de jeter dans le
coffre de sa voiture le dossier qu’il examinerait à tête reposée plus tard, il
démarra en regardant l’heure. Victoria allait encore faire une crise… Les
beaux-parents, invités pour le dîner, devaient être arrivés depuis plus d’une
heure !
Les mots imposés : Sortie, craie, bruit, rendre, commencer, suite, conflit, catastrophe, entendement, repoussant, idée, décider, immeuble, coffre.
Texte non libre de droit, protégé par copyright
W-R Violette le 23 04 2013
Liens des épisodes précédents
http://violetteruer.blogspot.com/2013/04/le-miroir-dune-autre-dimension-3.html
mais bien sûr, on a toujours un p'tit bout de craie dans sa poche ou son sac, hein!?
RépondreSupprimerc'était un mot qui me gênait, j'avoue
merci pour cette suite
Pas besoin de l'avoir dans sa poche, près d'un tableau noir suffit et semble normal même si nous sommes à l'ère du numérique. La bonne vieille technique peut encore avoir du bon.
SupprimerBonne journée
et voila la suite de Tonio !! bravo ..Bises amicales
RépondreSupprimerLa suite de l'enquête qui apparaît un peu difficile. Nous verrons bien plus tard.
SupprimerBisous
tu mènes vraiment l'enquête à fond
RépondreSupprimerIl faut que cela reste réaliste.
SupprimerBisous
Etrange atmosphère en effet.
RépondreSupprimerIl le faut bien pour la suite de l'histoire
SupprimerBisous
Très antipathique ce colonel , heureusement que le commissaire et le fils ne se laissent pas démonter :-)
RépondreSupprimerEn effet mais l'affaire est loin d'être résolue!
SupprimerBisous
La semaine prochaine la suite ! :D
RépondreSupprimerTu as très bien su utiliser les mots. On ne les voit même pas...
RépondreSupprimerLes mots fondent comme neige au soleil de ta prose !
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