I
C’est l’aube.
Nous boirons un vin
couleur de rose.
Et puis nous
briserons sur une pierre
Le verre de la
gloire.
II
Ne tendons plus la
main
Vers de lointains
espoirs.
Glissons-la dans les
chevelures
Et caressons les
cordes d’une harpe.
III
Le clair de lune a
déchiré
Le pan de la robe de
nuit
Bois du vin. Ne se
retrouvera jamais
Nul instant plus
exquis
IV
Réjouis-toi
Puisque ce clair de
lune brillera
Sur les tombeaux de
tous, longtemps,
Longtemps, songes-y.
V
Le cercle où sont
inscrits notre venue,
Notre départ,
N’offre commencement
ni fin
A nos regards
VI
A dire un mot de vrai
là-dessus nul
Ne se hasarde :
Venus mais d’où
venus,
Et vers où ces
départs.
VII
Lorsqu’au printemps
vers moi,
S’avance une beauté
aux formes de houri,
Qui vient m’offrir
une cruche de vin,
Au bord de la prairie
VIII
Selon beaucoup de
gens cela n’est pas
Recommandable,
Chien je serais et
pire
Si je songeais au
paradis.
IX
Comme eau dans la
rivière,
Comme vent dans la
plaine,
Vient de passer
encore un jour de vie,
La tienne et la
mienne.
X
De deux jours à la
fois,
Je n’eus jamais
souci,
Ni du jour qui s’en
va,
Ni du jour qui
revienne.
XI
Posant ma lèvre aux
lèvres de la cruche,
Avidement,
J’ai demandé s’il se
pouvait longue vie,
Et comment.
XII
Elle a chuchoté, lèvre
à lèvre,
En confidence :
Je fus comme toi,
sois mon ami
Pour un instant.
w6r LE 8 F2VRIER 2013
un très joli poème et le vin c'est bon mais à consommer avec modération
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