08 février 2013

Omar Khayyam quatrains I à XII petit livret





 I

C’est l’aube.

Nous boirons un vin couleur de rose.

Et puis nous briserons sur une pierre

Le verre de la gloire.




II

Ne tendons plus la main

Vers de lointains espoirs.

Glissons-la dans les chevelures

Et caressons les cordes d’une harpe.



III

Le clair de lune a déchiré

Le pan de la robe de nuit

Bois du vin. Ne se retrouvera jamais

Nul instant plus exquis



IV

Réjouis-toi

Puisque ce clair de lune brillera

Sur les tombeaux de tous, longtemps,

Longtemps, songes-y.



V

Le cercle où sont inscrits notre venue,

Notre départ,

N’offre commencement ni fin

A nos regards



VI

A dire un mot de vrai là-dessus nul

Ne se hasarde :

Venus mais d’où venus,

Et vers où ces départs.



VII



Lorsqu’au printemps vers moi,

S’avance une beauté aux formes de houri,

Qui vient m’offrir une cruche de vin,

Au bord de la prairie



VIII



Selon beaucoup de gens cela n’est pas

Recommandable,

Chien je serais et pire

Si je songeais au paradis.



IX



Comme eau dans la rivière,

Comme vent dans la plaine,

Vient de passer encore un jour de vie,

La tienne et la mienne.



X



De deux jours à la fois,

Je n’eus jamais souci,

Ni du jour qui s’en va,

Ni du jour qui revienne.



XI



Posant ma lèvre aux lèvres de la cruche,

Avidement,

J’ai demandé s’il se pouvait longue vie,

Et comment.



XII



Elle a chuchoté, lèvre à lèvre,

En confidence :

Je fus comme toi, sois mon ami

Pour un instant.

w6r LE 8 F2VRIER 2013

1 commentaire:

  1. un très joli poème et le vin c'est bon mais à consommer avec modération

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