Je m’appelais
Benson, né le 19 juillet de l’an 1986
J’étais un mélange
de boxer et de berger allemand
J’ai marqué mon
territoire dès mon arrivée en
Faisant mes besoins
sur la robe de ma maîtresse
J’avais une excuse,
je n’avais que deux mois et demi.
Adopté
immédiatement par enfants et toute la famille
Je commençais une vie très
heureuse bien au chaud
Mon caractère
changea sans que personne ne sut
Ils m'agaçaient
tous ces gens qui me tapotaient la tête
En disant des
inepties et en s'étonnant de mon nez
Soit disant pas
assez raplati pour un boxer.
Avais-je besoin de
ressembler au commun des chiens ?
Alors je pinçais un
jour, sans faire mal, un invité
Qui aussitôt cria
que j’étais enragé et bon à enfermer !
Ma maîtresse décida
de me mettre dans la salle de bain
Quand arriveraient
les visiteurs ou les invités.
Je n’ai pas du tout
aimé et la rancune me changea.
Je montrais les
crocs dès qu’arrivait le facteur,
Normal, je
détestais les uniformes et les non blancs,
Sauf un ami des
filles de ma maîtresse, il venait
De Nouvelle
Calédonie : Armand, je l’aimais bien.
Il me caressait le dos,
sans jamais rien dire
Il était reposant
et pas du tout hypocrite ;
J’ai appris plus
tard qu’il avait été tué dans son pays !
Ce sont toujours
les bons qui s’en vont le plus vite !
Puis nous avons
déménagé dans une maison détestée,
Chaque fois qu’un
visiteur sonnait à la porte,
Il fallait me
mettre dans l’escalier donnant à la cave.
J’avais beau
aboyer, gratter cette fichue porte,
Personne ne voulait
me laisser sauter sur l’intrus.
Je me sentais
frustré et j’ai finis par déprimer.
Heureusement le
reste du temps je séjournais
Dans le salon ou la
salle à manger. Je pouvais bouger.
Le meilleur moment
était quand le maître le soir
Sortait avec moi
pour notre promenade quotidienne.
Un jour je me suis
évadé sur les bords de Marne.
Ils m’ont cherché
pendant plus de cinq heures !
Une mémé a voulu me
chasser avec son sac
Alors je l’ai mordu
à la cheville, sa fille criait !
Elle n’avait qu’à
ne pas me provoquer !
Ce fut ainsi que je
fus retrouvé et enfermé.
Nous avons encore
déménagés et là, ce fut la joie.
Une maison avec un
jardin. Je prenais l’air à plus soif
Et j’avais souvent
mon quart d’heure américain.
Puis un jour,
terminé… j’avais sauté par-dessus la grille !
Je ne pouvais aller
dans le jardin que accompagné !
En hiver j’étais à
l’intérieur mais je ne m’en plaignais pas.
Puis j’eus très mal
à la tête, cela me rendit furieux.
Le vétérinaire je
le détestais et j’ai failli le mordre !
J’allais de plus en
plus mal, je ne voyais plus rien,
Mon équilibre était
précaire et je ne mangeais plus
J’ai maigri à vue
d’œil et tomba le diagnostic :
"La tumeur a
progressée, plus rien à faire."
Personne n’en
parlait mais tous pleuraient.
Quand je montais ce
matin là dans la voiture
Je savais que je ne
verrai pas mes douze ans.
Mon maître jamais
ne me quitta, je posai ma patte
Sur sa main, lui
l’autre main sous ma tête,
Je ne luttai pas,
je partais soulagé d’avoir été aimé.
Mon image est
toujours dans le salon!
Pour "Le jeu de lady j'en suis..."
Bonjour Violette. Ton texte est émouvant et ton amour pour cet animal transparait. Bisous
RépondreSupprimerCe fut difficile de le perdre, surtout pour mon mari...
SupprimerBisous
C'est très touchant surtout quand on a déjà eu à faire la même chose avec notre animal préféré.
RépondreSupprimerC'était difficile. En rentrant mon mari s'est arr^té dans un champ et a hurlé un grand coup!
SupprimerBisous
toujours très dur de perdre son animal de compagnie il manque qq
RépondreSupprimerC'était il y a 13 ans mais je n'ai pas oublié
SupprimerBisous
bonsoir Violette il était très beau ton chien , quel texte émouvant , c'est triste ce qui lui est arrivé , pauvre toutou , mais vous l'avez rendu heureux toi et ton mari . j'ai reçu ton chèque ce matin et je t'en remercie sincèrement . Je vais faire des petites cartes pour mettre sur les blogs avec le logo de l'association , mais rien n'oblige à le mettre . Bonne soirée violette
RépondreSupprimerL'essentiel c'est que le chèque soit bien arrivé.
SupprimerOui Benson était un beau chien, un tumeur l'avait rendu méchant mais jamais avec moi. Je suis la seule qu'il n'a jamais pincé. Gilles en fut très affecté, en rentrant de chez le vétérinaire il a hurlé un grand coup en s'arrêtant dans un champ. Je n'ai plus jamais repris de chien.
Bisous
bonsoir Violette !!
RépondreSupprimerje passe prendre ton lien-
une belle participation pour votre chien--
une triste fin- les gens qui n'ont pas d'animaux ne les supportent pas-
un bel hommage- bravo !!
bonne soirée- bisous !!
Sa photo est toujours sur le buffet. Impossible de l'oublier. Nous n'avons d'ailleurs jamais repris de chien.
SupprimerBisous
Qu'elle est triste, émouvante, l'histoire de ce pauvre chien. C'est la tumeur qui le rendait agressif le pauvre. Quelquefois les animaux ont des maladies cachées qui changent leur comportement, et ce n'est que trop tard, quand elles sont devenues incurables, qu'on les découvre enfin. Pauvre puce, il a bien souffert, mais je ne doute pas en lisant ton récit qu'il ait eu aussi de grands jours de bonheur tout remplis de tendresse. Bonne fin de semaine à toi Violette, je t'embrasse.
RépondreSupprimerThaddée
http://www.thaddeesylvant.net/
Il fut heureux mais je regrette parfois d'avoir été dure avec lui. Je suis pourtant la seule qu'il n'a jamais mordue ni pincée. Le dernier jour quand il est tombé dans le garage et qu'il ne se relevait pas, j'ai appelé mon mari en catastrophe, difficile d'oublier cette journée. Le vétérinaire mous avait dit que s'il ne s'alimentait plus il ne fallait pas le laisser souffrir. J'ai attendu mais il n'y avait plus rien à faire. Les derniers moments furent très difficiles.
SupprimerBisous
C'est triste comme histoire - Il était bien beau - bon samedi - gros bisous
RépondreSupprimerJ'ai encore du mal à y penser
SupprimerBisous
Bonjour violette, je me souviens très bien de tes écrits sur ton chien, pour ce défi de lady , j'ai remis moi aussi un ancien billet...Amitiés
RépondreSupprimerOui je trouvais que c'était un bel hommage de reprendre un ancien billet. j'ai juste changé quelques mots.
SupprimerBisous
pauvre bête ! et oui souffrir peut rendre agressif .. c'est certain.
RépondreSupprimerSi jamais il est touché ou a peur d'être touché là où il a mal...
notre mousse aussi est décédé de tumeurs multiples qui sont arrivées à toute vitesse.
Il avait 16 ans , l'an dernier.
Un bichon.
Il s'alimentait peu... puis un matin ... impossible de se lever pour aller faire pipi...
il a fallu nous rendre à l'évidence qu'il ne pouvait plus vivre ainsi ..
ça fait mal au coeur c'est clair.
bisous
christelle
Cela fait mal au coeur de les voir souffrir mais prendre la décision finale est très dure.
SupprimerBisous
C'est très triste et tu peux me croire j'ai les larmes aux yeux en lisant ton texte. Un bel hommage à ton ami à 4 pattes.
RépondreSupprimerbisous et bon week-end
J'avoue que je pleurai quand je l'ai écrit et relu
SupprimerBisous
beaucoup de tendresse dans ce rappel d e ton animal....un beau portrait
RépondreSupprimerIl n'a jamais été oublié. Je n'ai d'ailleurs pas pu le remplacer.
SupprimerBisous