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Un
nouvel allié
Dans sa cellule le « Maître »
hurlait qu’il voulait téléphoner à son avocat. Le commissaire, témoin de sa
colère, ne s’en préoccupait pas. Cette homme emprisonnait à vie des gens de
tous niveaux par endoctrinement alors il pouvait bien faire son cinéma, ce
n’était que le purgatoire, pas question de le laisser s’en tirer cette fois.
Toute la lumière serait faîte sur les manipulations mentales, les sévices
physiques et les abus de confiance concernant les biens des adeptes. Un vrai
roman fleuve noir l’existence de ce triste sire ! Caroline n’était pas
encore au bout de ses peines et le commissaire non plus ! Le personnage
était coriace et tout pouvait basculer sur la moindre erreur.
Voilà qu’arrivait l’avocat, Maître
Steinbeck, alerté par le second de l’Ordre du Prisme de la Vérité. Son client
avait des droits et ils avaient été bafoués car mis en cellule sans motif au
préalable justifié. Il sortait d’où celui là ? Son client n’avait pas de
nom pour le moment alors de qui était-il l’avocat ? Supervisor n’avait
aucune existence légale….
« Je suis l’avocat de monsieur
Dunoz de Darville alias maître de l’Ordre…. Il avait le droit de garder secret
son véritable nom pour les adeptes…. »
Ce foutu gourou était de naissance
noble en plus ! Le bout du tunnel n’était pas pour demain !
« De quoi est-il accusé au
juste ? »
« Oh presque rien ! viol,
agressions sexuelles diverses sur mineurs, manipulation et emprise mentale,
vols de biens, non assistance à personnes en danger, rites dangereux et obscènes
et j’en passe !
« Avez-vous des preuves ? »
Le commissaire perdait patience car
tout un bastion d’adeptes envahissait l’hôtel de police. Il ordonna aussitôt
que tous ces illuminés soient mis dehors. Un adolescent, ou du moins en
avait-il l’air, s’était mis à l’écart. Un adepte lui prit le bras pour le
forcer à le suivre mais le commissaire arrêta son geste.
« Ce jeune homme ne semble pas
avoir envie de vous suivre… Alors il reste ici… »
Le regard de l’adepte lançait des
éclairs ! « Frère Germain » était un peu perturbé alors il
n’était pas question de l’abandonner à un système contraire à ses convictions.
Le commissaire demanda à « Frère
Germain » son avis et celui-ci refusa de quitter le commissariat. Ainsi
fut fait et dans un bruissement de toile l’adepte partit en marmonnant des
menaces contre le commissaire.
Le jeune garçon, de dix neuf ans en
réalité, avoua que son vrai nom était Mathieu Ménard et que ses parents
l’avaient entraîné dans cette secte le premier dimanche automnal de ses six
ans. Il ne voulait plus y retourner, c’était trop horrible !
Connaissait-il Caroline ? Celle
qui s’est enfuie et revenue prendre son fils ? Oui. Il la connaissait
bien, elle l’avait aidé plusieurs fois et il voulait témoigner comme elle.
Comment savait-il qu’elle allait témoigner contre l’Ordre ? Tous les
adeptes en parlaient et la critiquaient ouvertement, évidemment entraînés par
les « second degré ».
Un allié de plus dans cette affaire
était une aubaine que le commissaire n’allait pas laisser filer. Il le confia
aux services de protection qui s’occupait également de Caroline, sans les
mettre ensemble pour éviter que l’avocat ne mette en avant une coalition contre
son « cher » client. Ce baveux n’allait pas le « baiser »
si facilement !
A suivre...
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