Première partie
Chapitre 1
Un jour d’août, rue de la victoire
Est née la petite au nom de fleur
De ses parents plein d’espoir
Pour cette enfant née de l’amour
Choyée, cajolée, de jour en jour
Chérie et surnommée « Princesse »
Par un père lui donnant tendresse
Protection pour que commence sa vie
Au départ de la ville de Montigny
Avec un maximum de potentiel
Lui vouant une adoration éternelle.
Photo 6 rue de la victoire, au premier étage, fenêtre de droite, où je suis née le 20 août 1946 chez mes grands-parents maternels. Rez-de-chaussée occupé par madame Orbem et son fils et le second étage par la famille Schaeffer.
20 août 1946. 6, rue de la Victoire à Montigny les Metz
Catherine et Alphonse étaient très agités et inquiets, leur fille Clémence ressentait les premières douleurs et la sage-femme tardait à venir. Vianney tournait autour de la table comme un lion en cage. Pourquoi Maüsi (petite souris en allemand) avait-elle voulu accoucher à la maison ? Il lui donnait ce surnom en raison de sa petite taille, un mètre cinquante trois, et aussi par tendresse. Elle tentait de le calmer, peine perdue, il angoissait de plus en plus.
La sage-femme arriva au moment où les contractions furent rapprochées d’une minute à peine. Elle fit sortir les hommes et demanda un grand seau d’eau chaude dans lequel elle ajouta de la camomille. Elle fit asseoir Clémence sur ce seau et la chaleur accéléra le processus. Quelques minutes plus tard, à 11 heures trente exactement, un cri strident, puis un autre plus léger. Je venais de naître, petite fille aux cheveux de geai, les yeux bridés et le visage jaune comme un citron ! Mon père s’écria :
- Elle ressemble à une chinoise !
La sage-femme le rassura en lui expliquant que la couleur jaune provenait de l’ictère du nourrisson et les yeux en amandes, car gonflés. Cela disparaîtrait sous quelques jours.
Mon père n’osait me prendre dans ses bras malgré l’insistance de maman, il me trouvait fragile et avait peur de me casser ! Maman était heureuse mais son sourire se figea à l’entrée de Barbe Emser. Elle ne fut nullement étonnée d’entendre cette dernière déclarer : Dommage que cela soit une fille ! Elle était habituée aux remarques acerbes de sa belle-mère. Mon père se taisait afin d’éviter toute dispute. Maman venait d’accoucher et encore faible, donc inutile d’aggraver la situation.
Mon père déclara ma naissance à la mairie : Violette, Yolande, Jacqueline Wawerinitz née à Montigny les Metz le 20 août 1946 à 11 heures 30.
Le baptême eut lieu un mois plus tard à l’église Saint-Joseph non loin de la rue de la Victoire.
Cette église de style néo-roman-rhénan, avec une flèche culminant à 75 mètres, dont la construction décidée par le conseil municipal en 1897, fut consacrée en 1906 par Monseigneur Bentzler, en présence de son curé : l'abbé Chatelain, renferme des souvenirs des anciennes églises, Saint Antoine de Padoue construite au XVIIIème siècle sur ordre de Monseigneur Coislin, et Saint Privat. Des objets précieux préservés comme un Christ en bois du XVème siècle et une Vierge du XVIIème siècle.
la marraine était Annette Halter, remariée depuis la disparition de l’oncle Alwin Wawerinitz ; le parrain : Jacques Wawerinitz, autre frère de papa
Famille Alwin Wawerinitz le plus jeune frère de papa
Jacques Wawerinitz un des frères aînés de papa
A suivre...
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