30 décembre 2012

Les enquêtes du commissaire Perlicchi 13



13
Dure réalité


          Mickael, le fils de Caroline, se remettait peu à peu de sa pneumonie. Il regardait autour de lui, un monde qu’il ne connaissait pas. Il fixa sa mère :


-        Où suis-je ?



-        A l’hôpital mon chéri….


          Le regard du gamin ne reflétait pas l’émerveillement mais une angoisse indescriptible.

-        où sont les frères et sœurs de la Maison de Santé ?




-        Mickael, nous ne somme plus au « Prisme de la Vérité » mais ne t’inquiète pas, il ne nous arrivera rien, nous sommes protégés…


          Il se mit à hurler qu’il voulait retrouver ses frères amis, que sa mère n’avait pas le droit de l’empêcher d’y retourner… Son père viendrait le chercher, il en était sûr…


          Caroline savait exactement ce que son fils dirait dès qu’il serait guéri et pourtant elle se sentit mal en entendant ces paroles. De plus il prenait Thomas pour son père tout en sachant qu’il était le fils de l’Elu. Il le qualifiait ainsi car le Supervisor l’avait convoqué chez lui, dans ses appartements, avant que Mickael ne tombe malade et lui avait dit que bientôt sa vie allait s’illuminer, que sa mère avait choisi d’y renoncer et qu’il devait la chasser de son existence. Thomas, qu’avait-il dit ? Rien…Elle ne s’en étonna pas.


          Le Supervisor, l’Elu ! Il ne fallait pas charrier ! Le commissaire, qui venait d’arriver, était stupéfait devant le cerveau manipulé de ce gamin d’à peine onze ans. Il fallait  trouver un excellent psychanalyste pour la préservation de l’enfant. Cela n’allait pas être facile de le convaincre, une trouvaille miraculeuse serait la bienvenue ! Il risquait de s’enfuir à la moindre occasion. Quelle galère ! Il ne restait plus qu’à le mettre dans un endroit très sûr, avec du personnel trié sur le volet car ces satanés « Frères » pouvaient se trouver partout !

          Caroline décida néanmoins de porter plainte contre le Maître et l’Ordre. Elle savait exactement où elle mettait les pieds et aussi que les prochaines semaines, voire mois, seraient très difficiles. Elle le faisait pour elle et son fils et tous les autres martyrs de cette fichue organisation !

A suivre...

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