Alzheimer

Maladie d'un proche, en évolution,

Pas vraiment une perte de raison,

Mais des oublis répétés éreintants,

Démoralisants pour accompagnants.

Même si près de mille kilomètres

Nous séparent, reste le mal-être.

Inutile d'envoyer appels ou lettres,

Tout est oublié, dur à s'en remettre.

Epoux en grand risque de déprime.

Etat de sa maman en lui supprime

 tout espoir de voir une amélioration.

 Ne peut  exister qu'une aggravation.

A rude épreuve sont mis nos nerfs.

Des cauchemars peuplent mes nuits 

Depuis les appels téléphoniques d'hier.

En permanence stressée, santé en ennui.

Penser aux vacances en trio et la panique

M'oblige déjà à prendre des anxiolitiques.

Je ne sais si nous allons tenir dans la galère

Sans nous noyer l'un et l'autre  dans la mer.

Douleurs déjà s'éveillent quand j'énumère

et relit ce qui précède dans cette misère.

Cesser de vivre normalement, pas une solution

Sinon c'est nous qui allons perdre la raison

Je ne suis pas égoïste mais à soixante dix ans

J'aimerais pouvoir exister encore quelques ans,

 profiter de mon époux, enfants, et petits -enfants.

Je ne sais pas comment y parvenir en ce moment.

Violette le 24 janvier 2017
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