25 novembre 2013

Désir d'histoire 119




          Après une nouvelle journée sans Romain, alors que les patients sur rendez-vous s’impatientaient dans la salle d’attente, Clémence se décida à avertir les autorités. Heureusement qu’elle avait les clés du cabinet ainsi tout le monde était au chaud ! Cette fois il était clair comme de l’eau de roche que son ami avait disparu et tout aussi limpide que ce n’était pas de son plein gré. Il n’était jamais en retard pour ses consultations !



          Au quartier général de la police de Montréal elle ne fut d’abord pas prise au sérieux. Elle avait pourtant attendu quarante huit heures avant de signaler la disparition ! Puis, donnant le nom de Romain, l’officier de police lui demanda de le suivre.


         Traversant un dédale de couloirs aux portes closes diaphanes, elle se retrouva devant un quinquagénaire à la mine patibulaire. Elle fut priée de s’asseoir et de raconter les évènements de façon très précise, en incluant le moindre détail. Pourquoi donc cet homme ne lui inspirait-il pas confiance ? Manque de pureté dans son regard ?



         Lorsqu’elle montra la lettre reçue, le policier fit la grimace ce qui le rendit encore plus antipathique. Nerveusement il tripotait sa chevalière dont le diamant chevauchait la lettre D. Une chaine d’or à grosse maille cheval ainsi qu’une gourmette assortie dénotaient sur le personnage, comme un roi sans couronne plein de bimbeloteries sauf que celles-ci semblaient bien en métal précieux. Il prit note sur son ordinateur et lui dit d’attendre dans la pièce contigüe.



           De son côté, Romain reprenait connaissance. Ses ravisseurs l’avaient à nouveau drogué. Son regard s’accrocha à un tableau étrange, un homme assis au bord de mer, jusque là rien d’exceptionnel, il tenait un manuel d’où sortait un serpent, un python semblait-il. Instinctivement il regarda la signature sur la toile. Il ne connaissait pas ce peintre. D’autres tableaux étaient accrochés ou posés le long des murs blancs.  Un atelier ? Une galerie d’art ?  Il se releva péniblement, les membres encore hésitants et s’approcha d’une baie vitrée. La vue par-dessus les toits était superbe mais… La tour Eiffel au loin ! Il se trouvait à Paris ! A sept mille kilomètres de chez lui !



A suivre…

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N°119

Les mots imposés :

Dame mauve le 25 11 2013

15 commentaires:

  1. Réponses
    1. Je viens de me rendre compte que mon texte est paru aujourd'hui, fausse manoeuvre de ma part! je pensais l'avoir programmé pour jeudi!
      Tant pis
      Bisous

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  2. Se réveiller aussi loin de chez soi doit être assez déstabilisant. Bonne journée.

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    1. Cela va avoir une assez grande importance même si je ne sais pas encore ni comment ni pourquoi.
      Bisous

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  3. encore bien inspirée !! bonne fin de journée ! bisous !

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    1. J'essaie de trouver des choses originales mais pas évident
      Bisous

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  4. Pour l'originalité, c'est sans conteste réussi. Reste à savoir le mobile du "crime" d'enlèvement.
    Il y a du suspense...

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  5. Suspense réussi... on se demande ce qui lui est arrivé aussi.
    Merci, Violette.
    Passe une douce journée.

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    1. Je vais l'expliquer au fur et à mpesure des épisodes.
      Bisous

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  6. Réponses
    1. En tout cas Clémence semble bien être une personne pleine de ressources. J'ai envie de lui faire confiance pour démêler le mystère.

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    2. Sûr qu'elle va se démener pour retrouver l'amour de sa vie!
      Bisous

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    3. Je ne sais pas s'il va s'en sortir!

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  7. En effet, le personnage du policier n'est guère sympathique. Peut-on s'y fier ?

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