25 septembre 2013

Un secret bien gardé 7





          Tandis que le lever du soleil indiquait l’aube d’un nouveau jour, je regardai par la fenêtre. Diantre ! Une limousine m’attendait devant l’hôtel de l’Armor Manoir du côté de la rue Sherbrooke ! J’avais choisi cet établissement en raison de son architecture victorienne, loin de la modernité des grands hôtels comme le Hyatt dans l’enceinte du Complexe Desjardins et surtout moins cher. Je ne tenais pas à mourir de faim pour avoir laissé toutes mes économies dans ce voyage dont j’ignorais encore l’issue. Je savais bien que la fin justifiait les moyens mais trop n’en fallait. Si au début j’étais sceptique quant au fait de trouver ce monsieur Simard, la rencontre avec Roy me redonnait la pêche. Bientôt je serai dans l’antre de « mon père » !

          Comme antre l’on faisait pire !  Confortablement installée dans le long véhicule de couleur ivoire,  face à Roy qui s’amusait de ma surprise, je me sentais un peu gauche dans mon ensemble jupe et spencer grège en faux Chanel !  Cependant il me complimenta sur ma tenue. Tout en le fixant je pensais : Peut-être me trouve-t-il mal fagotée et l’éternelle politesse l’empêche de me le dire… ? Je tenais mon sac sur les genoux, ne sachant où mettre les mains. J’étais vraiment très mal à l’aise. Je voulus prendre mon carnet pour y mettre mes premières impressions quant il m’échappa et atterrit sur les pieds de Roy. Il s’empressa de le ramasser : 

-        Pourquoi être si nerveuse madem… Au fait, je ne connais pas votre nom….

Je répondis très vite, trop vite : 

Marina Laville...  Pourquoi avoir donné le nom de jeune fille de maman ? Zut, je suis stupide !

          Dans l’ambiance tiède du véhicule, une foule de pensées s’activait dans mon cerveau et je perdais la notion de prudence. Qu’étais-je venue faire dans cette galère ?

          Les grilles s’ouvrirent automatiquement à notre arrivée. La propriété, un domaine très vaste dans la ville de Lorraine, en bordure de l’autoroute 640 dans la couronne de Montréal, était un vrai paradis. J’avais déjà remarqué qu’aucun fil électrique n’était visible dans la ville et Roy m’avait expliqué qu’elles étaient enfouies, souterraines. La partie arrière de la propriété se délimitait par un immense rideau forestier sauvage. Sur le seuil de la porte principale, une femme aux cheveux courts gris, impeccablement coiffée : 

-         Voici donc la jeune femme dont tu nous as parlé, je comprends maintenant ton enthousiasme.

          Son époux, une certaine ressemblance avec son frère Roy, en plus grand et visiblement plus âgé sans doute, ne disait mot. Il me regardait, son regard semblait poser une question mais aucun son ne sortait de ses lèvres. Je m’adressai à lui en le remerciant de son hospitalité. Il me prit la main et là seulement j’entendis sa voix comme s’il se parlait à lui-même :

          Aussi belle, aussi pleine de volupté et le même langoureux regard vert, une réincarnation sans doute…. Puis se reprenant :

-        Soyez la bienvenue mademoiselle….

-        Enchantée monsieur Simard, je suis Marina Laville (je ne pouvais plus changer mon nom et puis cela ne pouvait que me servir).

           Mike Richard Simard, resta immobile, la main appuyée sur le cœur et s’écroula…

A suivre...

Pour le défi chez Olivia BILLINGTON
 
les mots imposés pour le défi n°112
Eternel, paradis, mourir, début, lever, s'activer, volupté, tiède, aube, langoureux.

8 commentaires:

  1. tu vas pouvoir éditer cette histoire ! bonne journée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas vraiment car j'ai un manuscrit en cours dont les protagonistes sont dans un contexte à peu près pareil. Les personnages sont évidemment différents mais trop proche.
      Bisous

      Supprimer
  2. elle s'écroule !!à jeudi prochain alors-
    merci pour ta jolie carte reçue ce matin-
    bisous à vous deux-
    ici marin ! humide grrr

    RépondreSupprimer
  3. Il était impressionner pour s'effondrer comme ça.Je suis ton histoire avec intérêt.

    RépondreSupprimer
  4. Tu ménages tes effets, on a envie de connaître la suite...vite...vite....

    RépondreSupprimer