15 juillet 2013

Le miroir de l'autre dimension 16



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Le temps des secrets

          En arrivant à l’hôtel de police, Tonio Perlicchi trouva le juge Provost dans son bureau et dans une colère noire, à la limite de la déraison. Comment avait-il osé mettre sa fille en garde à vue ? Mais tout simplement parce qu’elle était une des causes de la tentative de suicide d’Olympe d’Arcourt-Duquesnois. Le juge sourit et dit : Il est gay alors comment aurait-il pu se suicider par amour pour ma fille ! Il ne doutait de rien celui-là ! Tonio Perlicchi répliqua aussitôt : oh mais rassurez-vous, ce n’était pas par amour mais par dégoût et à cause de son harcèlement alors dorénavant miss Charlotte Provost a l’obligation formelle de demeurer loin de ce jeune homme, suis-je assez clair ?


          Pantois devant l’assurance du commissaire, le juge Provost demanda à voir sa fille. Celle-ci s’énerva et voulut absolument rendre visite à Olympe et son père devait l’aider ! A sa grande surprise, le juge lui intima de se taire et de se conformer aux ordres, elle avait fait assez de bêtises pour ne pas encore rajouter entrave à une enquête de police ! Il voulait bien protéger sa fille mais il était juge avant tout et Charlotte ne pouvait pas ouvertement bénéficier d’un régime de faveur. Si elle tenait à sa liberté il valait mieux qu’elle se calme.

          N’ayant rien de vraiment concret contre Miss casse-burnes, il serait hasardeux de la garder plus de vingt quatre heures alors le commissaire l’autorisa à rentrer chez elle.

          Une rage sourde envahissait Charlotte, tout ses sens étaient en ébullition. L’aventure ne pouvait pas se terminer ainsi ! Interdit ! Comment cela interdit ? Elle avait horreur des tabous et des barrières ! Elle trouverait bien le moyen de rencontrer Olympe en privé. « la vengeance était un plat qui se mangeait froid »

          Pendant ce temps, le docteur Cauvin se remémorait les confidences d’Olympe. La découverte de l’inceste subi par le jeune homme dans son enfance le troublait étrangement. Ce n’était pourtant pas la première déclaration de ce genre dans son métier mais leurs histoires se ressemblaient tellement !  Voilà pourquoi il se sentait si proche de lui ! Devait-il en parler au commissaire ? Non, secret médical obligeait et c’était du passé donc aucun lien avec les crimes du moins.... La honte d’Olympe s’était transformée  au fil du temps en introversion et culpabilité mais sans qu’il ne sache vraiment de quoi il se sentait coupable. Il ne s’aimait pas tout comme il détestait la couleur rouge synonyme de violence à ses yeux. Le hangar de sa mémoire était encombré d’une foule de phobies qui l’empêchait de vivre normalement.

          Un élément durant la dernière séance perturbait le psychologue. Olympe semblait vivre dans un monde parallèle, d’un côté le bien, de l’autre le mal. Les révélations hallucinantes démontraient effectivement une double personnalité mais où était la réalité ? S’il en parlait au commissaire il en résulterait une véritable catastrophe…. Seul Olympe pouvait changer la donne… Miroir, mon beau miroir, dois-je te briser en menus morceaux pour faire éclater la vérité ?

  
Liste des mots pour les plumes de l’été  chez ASPHODELE
Liberté – sens – découverte – régime – déraison – pantois – hasardeux – obligation – privée – barrière – demeurer – tabou - aventure – inceste – rouge – hallucinant – honte - hangar

Texte non libre de droit. Protégé ce jour par copyright.

Dame mauve le 15 juillet 2013

14 commentaires:

  1. Bravo pour la prestation ! bonne journée Violette, j'ai reçu ta participation !

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    1. Contente que cela soit arrivée sans encombre.
      Bisous

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  2. quelle imagination . bises bonne journée

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    1. Il le faut bien sinon je n'écrirais pas des romans.
      Bisous

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  3. c'est chouette, cette suite d'histoire
    bravo pour cette facilité de placer les mots

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  4. bravo pour le vocabulaire à placer avec des phrases plausibles !lol
    bisous !! il faut que je fasse l'abcdr -

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  5. deja fait !!!!!!!!!!!!! quelle rapidité......... Je croyais qu'on publiait le samedi ? me serais je trompé ??

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    1. Non la publication devait vraiment avoir lieu le samedi mais un oubli de programmation a rendu l'article visible aujourd'hui. Je le remonterai samedi matin.
      C'est rapide parce que je suis une histoire.

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  6. Super bien raconté, j'ai beaucoup apprécié "le hangar de sa mémoire", une jolie trouvaille littéraire !

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    1. C'est le mot qu'au premier abord me posait un problème puis après inspiration il s'est tout naturellement posé là.
      Bisous

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  7. ah oui évidemment... :-)
    si tu en fais tout un roman ;-)

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