Tandis que le lever du soleil indiquait l’aube
d’un nouveau jour, je regardai par la fenêtre. Diantre ! Une limousine
m’attendait devant l’hôtel de l’Armor Manoir du côté de la rue Sherbrooke ! J’avais choisi cet
établissement en raison de son architecture victorienne, loin de la modernité
des grands hôtels comme le Hyatt dans l’enceinte du Complexe Desjardins et
surtout moins cher. Je ne tenais pas à mourir de faim pour avoir laissé toutes
mes économies dans ce voyage dont j’ignorais encore l’issue. Je savais bien que
la fin justifiait les moyens mais trop n’en fallait. Si au début j’étais
sceptique quant au fait de trouver ce monsieur Simard, la rencontre avec Roy me
redonnait la pêche. Bientôt je serai dans l’antre de « mon père » !
Comme
antre l’on faisait pire ! Confortablement installée dans le long
véhicule de couleur ivoire, face à Roy
qui s’amusait de ma surprise, je me sentais un peu gauche dans mon ensemble
jupe et spencer grège en faux Chanel !
Cependant il me complimenta sur ma tenue. Tout en le fixant je
pensais : Peut-être me trouve-t-il
mal fagotée et l’éternelle politesse l’empêche de me le dire… ? Je
tenais mon sac sur les genoux, ne sachant où mettre les mains. J’étais vraiment
très mal à l’aise. Je voulus prendre mon carnet pour y mettre mes premières
impressions quant il m’échappa et atterrit sur les pieds de Roy. Il s’empressa
de le ramasser :
-
Pourquoi être si nerveuse madem… Au fait, je ne connais
pas votre nom….
Je répondis très vite, trop
vite :
Marina Laville... Pourquoi
avoir donné le nom de jeune fille de maman ? Zut, je suis stupide !
Dans
l’ambiance tiède du véhicule, une foule de pensées s’activait dans mon cerveau
et je perdais la notion de prudence. Qu’étais-je venue faire dans cette
galère ?
Les
grilles s’ouvrirent automatiquement à notre arrivée. La propriété, un domaine
très vaste dans la ville de Lorraine, en bordure de l’autoroute 640 dans la
couronne de Montréal, était un vrai paradis. J’avais déjà remarqué qu’aucun fil
électrique n’était visible dans la ville et Roy m’avait expliqué qu’elles
étaient enfouies, souterraines. La partie arrière de la propriété se délimitait
par un immense rideau forestier sauvage. Sur le seuil de la porte principale,
une femme aux cheveux courts gris, impeccablement coiffée :
-
Voici donc la
jeune femme dont tu nous as parlé, je comprends maintenant ton enthousiasme.
Son
époux, une certaine ressemblance avec son frère Roy, en plus grand et
visiblement plus âgé sans doute, ne disait mot. Il me regardait, son
regard semblait poser une question mais aucun son ne sortait de ses lèvres. Je m’adressai
à lui en le remerciant de son hospitalité. Il me prit la main et là seulement j’entendis
sa voix comme s’il se parlait à lui-même :
Aussi belle, aussi pleine de volupté et le
même langoureux regard vert, une réincarnation sans doute…. Puis se
reprenant :
-
Soyez la bienvenue mademoiselle….
-
Enchantée monsieur Simard, je suis Marina Laville (je
ne pouvais plus changer mon nom et puis cela ne pouvait que me servir).
Mike
Richard Simard, resta immobile, la main appuyée sur le cœur et s’écroula…
A suivre...
Pour le défi chez Olivia BILLINGTON
les mots imposés pour le défi n°112
Eternel, paradis, mourir, début, lever, s'activer, volupté, tiède, aube, langoureux.
les épisodes précédents :
tu vas pouvoir éditer cette histoire ! bonne journée
RépondreSupprimerPas vraiment car j'ai un manuscrit en cours dont les protagonistes sont dans un contexte à peu près pareil. Les personnages sont évidemment différents mais trop proche.
SupprimerBisous
elle s'écroule !!à jeudi prochain alors-
RépondreSupprimermerci pour ta jolie carte reçue ce matin-
bisous à vous deux-
ici marin ! humide grrr
Ce n'est pas elle qui s'écroule... MDR! Bisous
SupprimerIl était impressionner pour s'effondrer comme ça.Je suis ton histoire avec intérêt.
RépondreSupprimerNormal cela se passe en plus au Canada.
SupprimerBisous
Tu ménages tes effets, on a envie de connaître la suite...vite...vite....
RépondreSupprimerLa suite mercredi prochain!
SupprimerMerci de ta visite
Bisous